San Francisco, des hippies aux bobos
« Thalassa » dessine les nouveaux visages de la cité des
chasseurs d'or et des beatniks. Sans nostalgie.
Une invitation au voyage tournée vers l'avenir. Pour inaugurer sa nouvelle
saison consacrée aux cités océanes, « Thalassa » s'arrête ce vendredi à San
Francisco. Plutôt que de raconter une énième fois la légende de cette ville
américaine « rebelle », berceau des chasseurs d'or, des beatniks et des hippies,
le magazine de Georges Pernoud a voulu découvrir ses nouveaux visages.
Pivot de cette enquête, Sausalito. Ce quartier de maisons sur l'eau, posé au nord de la baie, a fleuri dans les années 1960 lors du « Summer of love ». Sans se soucier de la réglementation, ses premiers habitants ont récupéré sur des épaves de bateaux de quoi construire des « house-boats », créant une frise colorée de bâtiments racontée avec gouaille par Larry Moyer. Cet octogénaire à la longue barbe blanche vit depuis quarante ans son rêve : ne plus travailler.
Ville des contre-cultures en perpétuel bouillonnement, San Francisco respire au rythme de ses inventeurs. « Thalassa » en a accompagné trois dont les projets pourraient un jour essaimer en France. À l'image de Steve Scarabosio, un pionnier des camions-restaurants, ou de Don Montague. Cet entrepreneur a reçu 10 millions de dollars de Google pour mener à bien ses prototypes. L'un d'eux, mélange d'éolienne et de cerf-volant, est suivi de près par General Electrics.
Réchauffement climatique aidant, la nature redessine le littoral. L'érosion s'est intensifiée le long des côtes californiennes qui rétrécissent. Des lotissements qui, cinquante ans auparavant, proposaient promenades et jardins, ont désormais une vue plongeante sur la falaise.
Si certains en profitent pour dénicher des appartements avec vue sur le Pacifique à prix imbattable, d'autres peinent à faire le deuil d'un patrimoine parfois centenaire qui ne leur survivra que de peu. Le siècle à venir verra un urbanisme très altéré et les autorités doivent déjà penser aux problématiques de relogement. La figure tutélaire de San Francisco, son brouillard aussi mythique que son cousin londonien, n'est pas non plus oublié. La magie opère d'elle-même au fil des montages époustouflants de Simon Christen. Équipé de son appareil photo programmé en rafales, cet animateur du studio Pixar chasse la brume à chaque occasion. D'un coucher de soleil à un clair de lune, ces films d'images en accéléré sont « très clichés », admet l'intéressé, mais terriblement poétiques.
En guise de bouquet final, « Thalassa » invite le spectateur à un survol de la Californie, de son nord glacial à sa frontière mexicaine. De quoi se rêver propriétaire des villas excentriques croisées en chemin.
Pivot de cette enquête, Sausalito. Ce quartier de maisons sur l'eau, posé au nord de la baie, a fleuri dans les années 1960 lors du « Summer of love ». Sans se soucier de la réglementation, ses premiers habitants ont récupéré sur des épaves de bateaux de quoi construire des « house-boats », créant une frise colorée de bâtiments racontée avec gouaille par Larry Moyer. Cet octogénaire à la longue barbe blanche vit depuis quarante ans son rêve : ne plus travailler.
Un patrimoine centenaire
« On a tout essayé, dit-il de sa génération, le sexe, la drogue, le rock. » Un Eden voué à l'extinction. Le quartier s'est « boboïsé », attirant les promoteurs. Ces maisons de bric et de broc valent désormais jusqu'à un million d'euros. Loin de prendre parti, « Thalassa » a rencontré ces envahisseurs qui rêvent de calme et qui argumentent avec autant de passion que leurs adversaires sur la nécessité de mettre les demeures aux normes.Ville des contre-cultures en perpétuel bouillonnement, San Francisco respire au rythme de ses inventeurs. « Thalassa » en a accompagné trois dont les projets pourraient un jour essaimer en France. À l'image de Steve Scarabosio, un pionnier des camions-restaurants, ou de Don Montague. Cet entrepreneur a reçu 10 millions de dollars de Google pour mener à bien ses prototypes. L'un d'eux, mélange d'éolienne et de cerf-volant, est suivi de près par General Electrics.
Réchauffement climatique aidant, la nature redessine le littoral. L'érosion s'est intensifiée le long des côtes californiennes qui rétrécissent. Des lotissements qui, cinquante ans auparavant, proposaient promenades et jardins, ont désormais une vue plongeante sur la falaise.
Si certains en profitent pour dénicher des appartements avec vue sur le Pacifique à prix imbattable, d'autres peinent à faire le deuil d'un patrimoine parfois centenaire qui ne leur survivra que de peu. Le siècle à venir verra un urbanisme très altéré et les autorités doivent déjà penser aux problématiques de relogement. La figure tutélaire de San Francisco, son brouillard aussi mythique que son cousin londonien, n'est pas non plus oublié. La magie opère d'elle-même au fil des montages époustouflants de Simon Christen. Équipé de son appareil photo programmé en rafales, cet animateur du studio Pixar chasse la brume à chaque occasion. D'un coucher de soleil à un clair de lune, ces films d'images en accéléré sont « très clichés », admet l'intéressé, mais terriblement poétiques.
En guise de bouquet final, « Thalassa » invite le spectateur à un survol de la Californie, de son nord glacial à sa frontière mexicaine. De quoi se rêver propriétaire des villas excentriques croisées en chemin.
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