Dickens, le maître des ténèbres
La fiction « Oliver Twist » ouvre le cycle consacré au
romancier victorien.
Au panthéon de la littérature anglaise, Jane Austen est la reine de l'ironie
mordante, les soeurs Bronté des amours tourmentées. Quant à Dickens c'est le
maître des ténèbres de l'âme. Pas un recoin de lâcheté, d'avarice, de misère ou
de jalousie que le romancier victorien n'ait exploré. Pour preuve, le cycle
lancé par la chaîne Arte, ce jeudi, qui comprend trois adaptations de ses
classiques.
Pour ouvrir le bal de ces mini-séries en costumes toujours irréprochables de la BBC, Oliver Twist. Né d'une fille-mère qui n'a pas survécu à l'accouchement, le héros affronte une enfance misérable dans un orphelinat inhumain. Une rébellion de trop et le voici vendu à un fabricant de cercueils. Oliver s'enfuit à Londres où il est adopté par la bande d'enfants pickpockets de Fagin (Timothy Spall). Le garçon fait le dur apprentissage de la rue et de la loi du plus fort, incarnée par Bill Sikes (Tom Hardy).
Le seul allié d'Oliver est la maîtresse du criminel, Nancy, une prostituée au grand coeur.Même si elle a été précédée d'une dizaine d'adaptations, cette version est d'une fraîcheur irrésistible. Imaginée par une scénariste de soap opera, l'action va cavalant. Plus qu'un narrateur passif sur lequel s'acharne le destin, Oliver n'a pas froid aux yeux et se débat. Fagin, qui valut à Dickens des accusations d'antisémitisme, et Sikes cessent d'être des brutes psychopathes monolithiques pour acquérir un peu de finesse, reflétant la dureté du Londres d'alors.
Ce même souffle de renouveau et d'action anime la suite de ce cycle Dickens avec le Mystère d'Edwin Drood (diffusé le 27 février) qui imagine une fin à cet ultime roman inachevé, et de Grandes Espérances (le 6 mars), fiction illuminée par une Gillian Anderson, ex-agent Scully dans X-Files, méconnaissable et prodigieuse.
Pour ouvrir le bal de ces mini-séries en costumes toujours irréprochables de la BBC, Oliver Twist. Né d'une fille-mère qui n'a pas survécu à l'accouchement, le héros affronte une enfance misérable dans un orphelinat inhumain. Une rébellion de trop et le voici vendu à un fabricant de cercueils. Oliver s'enfuit à Londres où il est adopté par la bande d'enfants pickpockets de Fagin (Timothy Spall). Le garçon fait le dur apprentissage de la rue et de la loi du plus fort, incarnée par Bill Sikes (Tom Hardy).
Le seul allié d'Oliver est la maîtresse du criminel, Nancy, une prostituée au grand coeur.Même si elle a été précédée d'une dizaine d'adaptations, cette version est d'une fraîcheur irrésistible. Imaginée par une scénariste de soap opera, l'action va cavalant. Plus qu'un narrateur passif sur lequel s'acharne le destin, Oliver n'a pas froid aux yeux et se débat. Fagin, qui valut à Dickens des accusations d'antisémitisme, et Sikes cessent d'être des brutes psychopathes monolithiques pour acquérir un peu de finesse, reflétant la dureté du Londres d'alors.
Ce même souffle de renouveau et d'action anime la suite de ce cycle Dickens avec le Mystère d'Edwin Drood (diffusé le 27 février) qui imagine une fin à cet ultime roman inachevé, et de Grandes Espérances (le 6 mars), fiction illuminée par une Gillian Anderson, ex-agent Scully dans X-Files, méconnaissable et prodigieuse.
Labels: le figaro.fr
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