Comme un libraire
[Cours Muhlmann/Kravetz/Choll= reportage sur le terrain avec description d'une librairie pour un mini-cahier sur les librairies parisiennes de quartier] Avertissement: if my memory serves me a right, ce papier est mon deuxième article pour l'école de journalisme et ce fameux trio qui fit couler autant de larmes!^^;... Je me garde la liberté de censurer le premier que Noémie et moi avions écrit en commun sur Saint-Germain tellement sa genèse et son rendu furent pénibles et que surtout il était bien plus illisible que celui là très faiblard qui peine déjà à capter l'attention du lecteur faute de plan et d'angle vraiment cohérents! Je n'ai l'excuse de la débutante! Autre élément qui me choque retrospectivement c'est l'absence de références des ouvrages cités! Ultime travers, la volonté de respecter les consignes du nombre de signes qui dans ce cours ne servait pas à grand chose, les dépassements de 1000 signes étaient parfaitement tolérés!
Presque à l’angle de la rue de Bretagne et de la rue de Saintonge, le jaune éclatant de la devanture tranche sur le gris des immeubles. La porte toujours ouverte invite le promeneur. Les deux libraires, Xavier Moni et Karine Henry saluent chaque visiteur d’un enthousiaste bonjour. Ces deux anciens instituteurs ont crée la librairie Comme un Roman en juin 2001 avec une idée bien précise: «revenir aux librairies de quartier d’antan, lieu de convivialité où le libraire jouait un rôle de prescripteur et encadrait le lecteur». Ils assurent avoir préféré une petite surface (60m²) pour instaurer une atmosphère intimiste. Quoiqu’il en soit, la librairie regorge d’ouvrages, près de 10 000, serrés les uns contre les autres sur les étagères et des tables. Tous les genres sont représentés : beaux livres, littérature française et étrangère, polars, sciences humaines, livres pour enfants, BD et disques. Des fauteuils garnis de coussins permettent aux clients de prendre le temps de feuilleter les livres, les enfants ont même dans une alcôve une petite table pour dessiner ou lire.
Autre indice de cette complicité, Karine et Xavier découvrent pour leurs clients et agrémentent de post-it multicolores une centaine de livres pour lesquels ils ont des coups de cœur. Sur la couverture de La Reine du silence de Marie Nimier, on peut ainsi lire : « simple, juste, sans concession, on découvre à travers sa fille qui fut ce grand écrivain et homme étrange, Roger Nimier. Un bijou ! ». Pour Xavier, « cette conception militante du métier est une évidence, un retour aux origines, on n’est pas à la FNAC, un libraire n’est pas un caissier, il doit aimer ses livres! ». Bertrand, « visiteur du dimanche» (jour où la librairie est ouverte), apprécie les conseils de ses libraires qui connaissent leurs livres : «Ici, la recherche d’un livre devient un voyage et les navigateurs se déplacent de table en table et d’appréciations en appréciations au gré de leurs humeurs». A la clé, des découvertes, à la recherche des aventures d’Arsène Lupin, il se décidera pour le roman de Philip Roth, la bête humaine. Un livre ignoré par les media mais recommandé par le couple peut s’écouler à deux cent exemplaires. Ici ce n’est pas le code Da Vinci qui trône en tête des ventes mais La fille de Hokwerda du hollandais Oek de Jong dont deux exemplaires partiront en trois-quarts d’heure. Le système fonctionne d’ailleurs dans les deux sens. Les clients n’hésitent pas à conseiller leurs libraires comme pour le polar La bouffe est chouette à Fatchakulla de Ned Crabb. Cet échange continue sur Internet : la librairie possède un site homonyme où l’on peut débattre sur un forum, commander en ligne parmi 60 000 références. Un moyen de se faire connaître au-delà du Marais.
Mais, Comme un roman ne renie pas ses racines de librairie de quartier. Une attention particulière est portée aux ouvrages consacrés au Marais : ceux-ci sont exposés en vitrine. Cette politique plaît aux habitants du quartier qui constituent les trois quarts de la clientèle. En un an près de 1000 cartes de fidélités ont été émises. En semaine, la fréquentation est d’environ 80 personnes par jour et monte à 130 le week-end. Ce dimanche, près de 20 clients entreront entre 14h et 15h, heures supposées creuses. Le chiffre d’affaires de 400 000 € par an, en progression de 15% par rapport à 2003, témoigne de la réussite de ce pari dans un marché morose.
Pour Karine et Xavier, l’implantation dans un Marais qui reprenait des couleurs après la réouverture du Marché des Enfants Rouges est la clé de ce succès. le Marais et « comme un roman » deux destins liés.
Nombre de signes : 3650
2 Comments:
Un article qui se lit aussi agréablement qu'un petit récit ^^ C'est avec plaisir qu'on se laisse enmener à la découverte de cette librairie atypique, dans une parenthèse poétique, avant de terminer sur des chiffres et du web... Une manière de revenir à la réalité ? :)
Je voulais justement écrire un petit commentaire aussi... Pour ne pas répéter tout le bien qu'en dit Vito, j'ajoute que tout cela est si vivant que ça m'dirait bien d'y faire une escale un jour... :)
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