Friday, July 26, 2013

Mémoires d'outre-tombe

Exploration de la plus grande sépulture de la Vallée des Rois en Égypte, dont l'architecture démesurée a exalté l'imagination des archéologues.

Plus de deux siècles de fouilles ne sont pas venus à bout de la richesse et des secrets de la Vallée thébaine des Rois en Égypte, la plus grande nécropole de l'Antiquité et terre du repos éternel des pharaons. France 5 nous invite ce vendredi à suivre pas à pas l'exploration de La tombe 33, un mystère égyptien. Sous ce nombre anonyme se cache la dernière demeure de Padiamenopé. Bien qu'il ne fût qu'un simple fonctionnaire, ce prêtre-bibliothécaire d'un souverain de la XXVIe dynastie du VIIe siècle avant J.-C. a construit le plus vaste tombeau de la Vallée, surpassant ceux de ses maîtres.

Ajoutant à l'énigme, cette tombe 33 est murée depuis des dizaines d'années par les autorités égyptiennes. Le contenu de ses 22 pièces réparties sur trois niveaux souterrains reste méconnu. Sans oublier l'aura de légende qui plane sur le caveau : les équipes qui l'ont arpenté auparavant n'en sont pas ressorties indemnes et ont dû faire face à bien des péripéties et accidents.

La malédiction des pyramides

À la tête de l'expédition, le passionné égyptologue strasbourgeois Claude Traunecker. Le documentaire le suit comme une ombre. Son exploration se vit comme la réalisation d'un rêve d'enfant et le réveil à la vie d'un lieu abandonné. Déjà, il faut abattre les murs en béton apposés par les conservateurs pour décourager les pilleurs. Puis déblayer les premières pièces qui servent d'entrepôt aux artefacts trouvés dans les sépultures voisines, notamment celle de Toutankhamon.

Si maintenant on sait que la malédiction des pyramides n'existe pas, l'émission en laisse entrevoir les racines. Très vite, les scientifiques rencontrent des puits qu'ils descendent en rappel ou recouvrent d'un pont pour éviter les chutes. Au moindre boyau profond, on procède au test de la bougie. Plusieurs mèches sont allumées : si la flamme perdure c'est qu'il y a assez d'oxygène présent.
L'équipe doit aussi faire face à l'odeur pestilentielle laissée par les déjections de chauve-souris. Alors que Claude Traunecker arpente chaque recoin, il s'émerveille devant la beauté des bas-reliefs qui, pièce après pièce, évoquent le Livre des morts et les rituels pour survivre dans l'au-delà.

Des extraits d'autant plus sidérants qu'ils forment une anthologie des mythes de l'Égypte antique. « Comme si on avait construit une abbatiale faite d'une chapelle romane, d'une église gothique et d'un palais de la Renaissance », s'exclame Claude Traunecker. L'érudit Padiamenopé aurait-il voulu faire de son tombeau un musée ? Une hypothèse fascinante que les hiéroglyphes d'entrée qui accueillent le visiteur et le prient d'admirer les textes sont loin de démentir...

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