Saturday, July 14, 2007

2- Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau 1749 – 1791 (mort naturelle/ noble-journaliste)



Les liaisons dangereuses du comte Mirabeau
Mirabeau est l’homme par qui le scandale arrive et qui arrive par le scandale. Pensez donc, en 1789, alors qu’il est d’authentique noblesse ce comte se fait élire comme député du Tiers-Etat d’Aix-en-Provence ! Une incartade de plus, qui le met définitivement au ban de la noblesse. Ses pairs n’oublient pas son enfermement pour dettes sur ordre de son père pas plus que sa fuite en Hollande avec Sophie de Ruffey, épouse du marquis de Monnier. Mirabeau, condamné à mort par contumace, est de nouveau emprisonné de 1777 à 1780. Il écrit en prison un virulent pamphlet contre l'arbitraire de la justice et l’absolutisme royal, Des lettres de cachet et des prisons d'État.
Ses talents d’orateur et de journaliste –il crée le Courrier de Provence- en fait l’idole des foules. Son influence est décisive dans les commencements de la Révolution : il fait adopter la liberté de la presse, milite pour la réquisition des biens du clergé et prend une part active à la déclaration des droits de l’homme. C’est lui, qui lorsqu’un ordre du roi impose de dissoudre l’Assemblée, qui s’est proclamée constituante, prononce le légendaire : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !».

Le revirement monarchiste
Très vite pourtant, il se montre soucieux de mettre des bornes à la Révolution. Parce qu’il veut la monarchie constitutionnelle mais aussi par vénalité, il devient, en 1790, le conseiller secret de Louis XVI, qui ne le suit guère. Mirabeau reçoit des subsides pour défendre à la tribune les positions monarchiques comme le droit de veto absolu du roi. Bien qu'accusé de trahison par quelques députés, il parvient à être nommé président de l'Assemblée juste avant sa mort subiteme en 1791. Son décès est l’occasion un deuil national, son corps est transféré au Panthéon. Mais s’il échappe à la guillotine, sa dépouille n’évite pas l’infamie post-mortem. A la découverte, en 1792, de ses rendez-vous secrets avec la Cour, ses cendres sont jetées à l’égout.
C.J

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