Tuesday, April 19, 2005

Le Roi de la Défense

Anne Brunnel : pour changer un petit portrait de ce recordman des procès qu'est Christian Pellerin. Malheureusement comme pratiquement tous mes papiers radio, il a souffert d'être écrit entre 5 et 7h du matin !^^;; D'ailleurs impossible de remettre la main sur la version définitive, comme l'attestent les notes en bas de page, vous avez le droit à une version "work in progress". Un phénomène que j'éradiquerai l'année suivante car il y avait tellement de jets que les provisoires encombrainet durablement mes dossiers et furent donc éffacés.

Le Roi de la Défense

Roi de la Défense[1], phénix de l’immobilier Sur les 3,3 millions de mètres carrés de bureaux du quartier de la Défense, Christian Pellerin se vante d'en avoir construit deux. En 20 ans d’un règne mouvementé, le promoteur a renoncé à faire le compte de ces procès. Mais n’a jamais cessé de renaître de ces cendres

Le krach immobilier du début des années 90 brise l'irrésistible envolée de cet ami de Raymond Barre et proche de François Mitterrand
[2]. Criblé de dettes, déclaré en faillite, cerné par les créanciers, il opère un spectaculaire redressement en 1995. Les bonnes fées veillent. Le ministre du Budget, Nicolas Sarkozy, accepte de réduire son ardoise fiscale. La Société Générale des Eaux future Vivendi, son partenaire de toujours dans la pierre, lui signe un chèque de 22 millions de francs à titre de conseiller.

Parallèlement à cette résurrection financière, les poursuites judiciaires à son encontre s’accumulent. Mais là aussi le rebond et la chance ne lui font pas défaut. Il obtient un non-lieux dans deux grandes affaires de corruption des années 90 : la tour BP et le raid sur la Société Générale. En 2000, il est condamné à deux ans de prison, dont un ferme, pour le dépassement du permis de construire de sa villa d’Antibes. La rumeur présentera François Mitterrand comme le vrai destinataire. Avec 1600 mètres² de dépassement, Pellerin détient le record en France.

Il purge sa peine en semi liberté : détenu en prison et le jour… promoteur immobilier. En 2000, il redevient incontournable en acquérant les droits à construire d'une des dernières réserves foncières de Courbevoie.

Mais la destruction de sa villa antiboise d’une valeur de 147 millions de francs, sa condamnation en janvier 2003 à un an de prison avec sursis et 200 000 euros d'amende pour une autre affaire de villa. Cette fois-ci en Sologne et en partie financée par une filiale de Vivendi sonnent peut-être le glas pour ce miraculé des poursuites judiciaires. A moins que le phénix ne renaisse une nouvelle fois.


[1] , rien ne lui résiste : les permis de construire qui ne lui appartienttent pas, lui échoient toujours. Il sait se rendre incontournable : il décortique les plans d'aménagement, déniche la moindre faille ets'incruster
[2] et de l’industriel de Roger Patrice Pelat

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