La galère continue pour les Franciliens

Le trafic SNCF était très perturbé ce matin par l’appel à la grève des syndicats Sud-Rail et FO, et les autoroutes embouteillées en Île de France. Les syndicats se réunissent aujourd’hui pour décider de la suite de la mobilisation.

Se rendre à son travail se révèle toujours être mission impossible pour les habitants de l’Île de France. Du fait de la poursuite de la mobilisation par Sud-Rail et FO, le trafic des RER et Transiliens est très atteint. Un train sur trois circulait vers 8H00 sur la ligne B du RER au nord de la gare du Nord. Deux trains sur trois circulaient sur les RER A, RER C, RER D (Sud), ainsi que sur les lignes de Paris Saint-Lazare. Seul un train sur cinq fonctionnait sur les lignes du Transilien vers Pontoise, Persant-Beaumont et Luzarches depuis la gare de Paris-Nord. Un train sur deux roulait sur les lignes D (partie nord) et E du RER et les lignes de Paris Est. Les voyageurs du Transilien seront indemnisés, a prévu la SNCF.

Des difficultés qui se sont répercutées sur le trafic automobile. On dénombrait à 8h 250 km de bouchon en Ile de France. Il fallait une heure sur l'A10 pour relier Janvry à la porte d'Orléans, une heure sur l'A4 pour aller de Collégien à Bercy, 1H15 sur l'A1 pour gagner la porte de la Chapelle depuis Roissy. Il est conseillé dans la mesure du possible, de différer les déplacements au milieu de la matinée.

« Cette grève ne mène à rien »

En revanche le service est normal sur le réseau RATP, des grandes lignes (TGV et Corail) et des TER sauf dans les régions de Toulon et Saint-Etienne. La poursuite de la grève ne fait pas en effet l’unanimité. François Chérèque a estimé que la conduite de FO et Sud-Rail ne mène à rien. « Aujourd'hui on rend désagréable la vie des usagers pour pas grand chose, alors qu'en restant plus unis on est plus forts », a déclaré le secrétaire général de la CFDT sur LCI. Il s’est également prononcé pour un étalement de la réforme des régimes spéciaux.

Les syndicats de la SNCF, jusqu'à présent divisés, se retrouvent lundi pour discuter de la suite à donner à la mobilisation et des propositions en vue des discussions avec le ministre. Le secrétaire-général de la CGT Cheminots, Didier Le Reste, a réaffirmé samedi que son organisation a évoqué "d'autres mobilisations, y compris un mouvement de grève plus long" s'il y avait "blocage dans les discussions" avec le gouvernement.

Comme les cinq fédérations représentatives de l'énergie, les agents de la RATP doivent se voir mardi, alors que leur président, Pierre Mongin, leur a affirmé être prêt "à ouvrir une discussion dans l'entreprise (...) dès la semaine prochaine". La grogne pourrait s'étendre cette semaine aux fonctionnaires. Lundi, les huit fédérations se réunissent pour définir les modalités d'une journée d'action à la mi-novembre.

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Avec AFP