Saturday, December 21, 2013

Ostalgie, quand tu nous tiens

« Good Bye Lenin » ou les bouleversements de la réunification allemande.
Près d'un quart de siècle après la chute du mur de Berlin restent à l'esprit les scènes de retrouvailles entre Allemands de l'Ouest et de l'Est tandis que les pans de béton tombaient. Aujourd'hui, le quotidien des habitants de RDA, entre pénurie, désinformation et répression, semble appartenir à un autre univers, dans lequel D8 nous fait replonger ce dimanche avec Good Bye Lenin ! Le film de Wolfgang Becker sur les bouleversements de la réunification s'est imposé comme la meilleure comédie allemande des années 2000. Berlin-Est, automne 1989, alors que les manifestations contre le régime de Honecker prennent de l'ampleur, Christiane (Katrin Sass), une militante communiste exemplaire, voit la police tabasser son fils Alex (Daniel Brühl) et fait une attaque. Lorsqu'elle sort de coma huit mois plus tard, les médecins mettent en garde sa famille : tout choc lui serait fatal. Le Mur est tombé, Alex décide de lui cacher la vérité.

Les dérives du communisme

Rien ne l'arrête : il fait les poubelles pour retrouver les bocaux de cornichons «made in RDA», bidonne de faux JT. Mais le mensonge devient de plus en plus difficile à maintenir alors que Christiane veut sortir et que les signes de l'Ouest, des pubs Coca-Cola aux belles voitures, se multiplient.
Tout en faisant rire et en jouant sur les ressorts de l'Ostalgie (l'attachement des Allemands de l'Est aux produits de la RDA), Wolfgang Becker révèle les dérives du régime communiste et laisse le malaise gagner le téléspectateur. Même s'il agit par amour pour sa mère, Alex ne se comporte-t-il pas en vulgaire propagandiste ? Une ambiguïté portée par Daniel Brühl. En 2003, le comédien était la révélation de Good Bye Lenin ! Depuis, il s'est fait un nom à Hollywood apparaissant cette année dans Rush et Le Cinquième Pouvoir.

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