Thursday, February 27, 2014

Colin Firth, la voix d'une nation

Dans « Le Discours d'un roi », l'acteur brille dans le rôle de George VI d'Angleterre.
Quel âge incongru, 50 ans, pour régner sur Hollywood ! Grâce au Discours d'un roi, c'est pourtant le destin de Colin Firth. Campant un George VI d'Angleterre aux prises avec son bégaiement, l'acteur britannique a trouvé en 2010 le rôle de sa vie et un oscar. Une performance extraordinaire que fait redécouvrir ce jeudi France 3.
Fils cadet mal-aimé, persécuté et moqué par son frère le sulfureux séducteur Édouard VIII, Albert le duc d'York (Colin Firth) est miné par un bégaiement qui transforme chaque apparition publique en supplice. Problématique quand la radio s'impose et que la montée des périls, face à Hitler, gronde. Sur les conseils de son épouse Elizabeth (Helena Bonham Carter, délicieusement snob et sarcastique), il consulte Lionel Logue (Geoffrey Rush), un orthophoniste atypique. Entre l'Australien, acteur raté irrespectueux de toute étiquette, et Bertie, le futur monarque renfermé et pudique, c'est une thérapie de choc.
Jamais meilleur que lorsqu'on lui demande d'interpréter des personnages coincés et cérébraux, à l'image de son inoubliable M. Darcy dans l'adaptation de la BBC d'Orgueil et préjugés, Colin Firth crève l'écran. Son bégaiement est une douleur physique qui lui tord le visage et les membres. Il magnifie ce prince rongé par ses peurs, pour qui la couronne est trop lourde. L'amitié hésitante qu'il noue avec Logue est le coeur même du film.
Le Discours d'un roi porte le genre historique et biographique à son sommet. Tom Hooper prouve que l'on peut réaliser un film classique sans crainte d'être ennuyeux. Bien au contraire, la guérison par la parole de Bertie se révèle une odyssée intérieure captivante et euphorisante.

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home