Les liaisons dangereuses

Helen McCrory est l'héroïne de la mini série « Leaving ». Un beau mélodrame.

Un mélodrame qui retranscrit à la perfection les affres de la passion et le jeu de rencontres de la vie. C'est Arte qui a déniché cette perle avec Leaving, un téléfilm britannique diffusé ce jeudi soir. Organisatrice de mariages, Julie (Helen McCrory) est une mère de famille quadragénaire gagnée par la routine, qui vit dans l'indifférence de son mari et de leurs deux adolescents. Seules les cérémonies auxquelles elle assiste la sortent de cette torpeur émotionnelle.

Au cours de l'une d'elles, elle réconforte le jeune Aaron, 20 ans, qui ne se remet pas des noces de son ex-petite amie avec son frère. Ce jeune diplômé au chômage décide de travailler dans le même hôtel que Julie. Une attirance mutuelle naît et les deux collègues succombent à la tentation.

Du Lauréat à la série américaine Desperate Housewives en passant par Harold et Maud, le grand et le petit écrans sont friands de ces romances intergénérationelles. L'adultère a beau avoir été mille fois exploré, Leaving sort du lot par une approche réaliste.

Helen McCrory laisse transparaître de son regard troublé les hésitations de Julie. Prise dans le tourbillon de cette liaison, elle est tiraillée entre ce jeune amant qui la porte aux nues et ses responsabilités envers sa famille. Face d'ange et arrogance, Callum Turner rend crédible le coup de foudre d'Aaron. D'Aaron ou de Julie, on ne sait qui est le plus égoïste. Lui défie ses parents mais fait tout pour donner à cette relation une chance. Elle multiplie les appels à la raison et les revirements jusqu'au dénouement final : cruel et intransigeant. Comme la vie.