La philo en cent secondes chrono
Raphaël Enthoven lance la série documentaire « Imaginez ! ».
Un exercice de style énergique.
L'émission consiste à faire tenir un éléphant dans une Smart sans lui
couper les pattes ou la trompe », résume Raphaël Enthoven pour présenter
son nouveau rendez-vous, « Imaginez ! ». D'une durée d'une minute et quarante
secondes, ce programme quotidien propose, à midi sur Arte, de « faire tenir
en cent secondes une histoire individuelle avec une résonance philosophique et
une citation ».
Premiers thèmes abordés : comment prouver l'existence de Dieu et une réflexion autour de la citation issue du Zadig de Voltaire : « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent ». Malgré le sérieux des sujets, les cent secondes de Raphaël Enthoven passent en un éclair. Le philosophe et animateur du « Gai savoir » sur France Culture déroule le fil de sa pensée comme un acteur : toujours en mouvement et en exemples pratiques.
Ses raisonnements fulgurants captiveront ceux qui aiment la philosophie comme ceux qui n'ont pas touché à la matière depuis le lycée. Pour illustrer, par exemple, la maxime du philosophe écossais des Lumières David Hume « Il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde à une égratignure de mon petit doigt », évoquée ce vendredi, Raphaël Enthoven invoque un couple dans le Prague de 1968. L'infidélité du mari est couverte in extremis par le fracas de l'entrée des chars soviétiques dans la capitale tchécoslovaque.
L'idée de faire bref a imposé à Raphaël Enthoven la nécessité de changer sa manière de concevoir ses interventions. « Là où des émissions longues comme «Philosophie» permettent l'improvisation, une minute et quarante secondes est un espace si étroit qu'il faut renoncer à toute digression », souligne-t-il.
Chaque argument est calibré et débarrassé de toute « graisse superflue ». Avec le réalisateur Philippe Truffault, son partenaire de « Philosophie » (également sur Arte), Raphaël Enthoven a voulu une mise en scène dynamique. Plutôt que le plan séquence, chaque scène d'« Imaginez ! » a été tournée dix fois pour pouvoir y intercaler une multitude de vues. Du coup, « Imaginez ! » est aussi vif qu'un match de ping-pong. Raphaël Enthoven est épaulé par un félin des plus photogéniques. « La pierre est trop silencieuse et l'homme est trop bavard, explique le philosophe. L'animal est à mi-chemin entre le végétal et l'homme. Parmi toutes les bêtes de la création, l'une surpasse toutes les autres par sa grâce : le chat ! » Et de conclure : « Tout ce que je fais est destiné à étendre les sphères de la philosophie au-delà de l'université et de l'école. Si mes émissions encouragent quelqu'un à ouvrir un livre, je serai heureux. »
Premiers thèmes abordés : comment prouver l'existence de Dieu et une réflexion autour de la citation issue du Zadig de Voltaire : « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent ». Malgré le sérieux des sujets, les cent secondes de Raphaël Enthoven passent en un éclair. Le philosophe et animateur du « Gai savoir » sur France Culture déroule le fil de sa pensée comme un acteur : toujours en mouvement et en exemples pratiques.
Ses raisonnements fulgurants captiveront ceux qui aiment la philosophie comme ceux qui n'ont pas touché à la matière depuis le lycée. Pour illustrer, par exemple, la maxime du philosophe écossais des Lumières David Hume « Il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde à une égratignure de mon petit doigt », évoquée ce vendredi, Raphaël Enthoven invoque un couple dans le Prague de 1968. L'infidélité du mari est couverte in extremis par le fracas de l'entrée des chars soviétiques dans la capitale tchécoslovaque.
Match de ping-pong
« Les sujets que j'aborde viennent de la vie. Il suffit d'être attentif à tout », explique Raphaël Enthoven, dont le programme atypique s'inscrit dans le prolongement de ses recherches. Sur les conseils du philosophe Lucien Jerphagnon, il s'est mis à travailler sur des formes concises. Spécialiste de la pensée antique, Lucien Jerphagnon, que Raphaël Enthoven considère comme un maître à penser, aimait à remarquer qu'on n'avait « pas le droit d'ennuyer un lecteur qui ne vous a(vait) rien fait ».L'idée de faire bref a imposé à Raphaël Enthoven la nécessité de changer sa manière de concevoir ses interventions. « Là où des émissions longues comme «Philosophie» permettent l'improvisation, une minute et quarante secondes est un espace si étroit qu'il faut renoncer à toute digression », souligne-t-il.
Chaque argument est calibré et débarrassé de toute « graisse superflue ». Avec le réalisateur Philippe Truffault, son partenaire de « Philosophie » (également sur Arte), Raphaël Enthoven a voulu une mise en scène dynamique. Plutôt que le plan séquence, chaque scène d'« Imaginez ! » a été tournée dix fois pour pouvoir y intercaler une multitude de vues. Du coup, « Imaginez ! » est aussi vif qu'un match de ping-pong. Raphaël Enthoven est épaulé par un félin des plus photogéniques. « La pierre est trop silencieuse et l'homme est trop bavard, explique le philosophe. L'animal est à mi-chemin entre le végétal et l'homme. Parmi toutes les bêtes de la création, l'une surpasse toutes les autres par sa grâce : le chat ! » Et de conclure : « Tout ce que je fais est destiné à étendre les sphères de la philosophie au-delà de l'université et de l'école. Si mes émissions encouragent quelqu'un à ouvrir un livre, je serai heureux. »
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