Wednesday, April 02, 2014

Sherlock revient d'entre les morts

La troisième saison de la série avec Benedict Cumberbatch et deux documentaires composent la soirée consacrée au célèbre détective.
L'énigme télévisuelle la plus insoutenable de la décennie va connaître son dénouement ce jeudi. France 4 dévoile, en effet, la troisième saison inédite de la série Sherlock, qui explique comment le détective a simulé son suicide dans le dernier épisode de la deuxième saison, La Chute de Reichenbach, et a survécu à sa chute vertigineuse pour échapper au chantage de son ennemi juré, Moriarty.
Se mettant aux couleurs de la saga de la BBC, France 4 diffusera, après le premier épisode intitulé Le Cercueil vide, un reportage sur les coulisses de la série et un documentaire sur l'influence des romans de Conan Doyle sur les méthodes de la police. Pendant deux longues années, Sherlock (Benedict Cumberbatch) a démantelé incognito le réseau criminel de Moriarty. Le fidèle Dr Watson (Martin Freeman) a refait sa vie. Devenu médecin généraliste et moustachu, il sort avec son assistante, Mary (Amanda Abbington, Mme Freeman à la ville).
Mais la menace d'un attentat imminent plane sur Londres et l'influent Mycroft Holmes doit exfiltrer son cadet de Serbie. Ce retour ne déboussole pas le moins du monde Sherlock qui n'a qu'une idée, rejoindre John, persuadé que son complice l'accueillera à bras ouverts. Avec son manque de tact habituel, Sherlock interrompt la demande en mariage de son ami Watson.
Pour expliquer la survie de Sherlock après sa « mort » dans la saison 2, les créateurs de l'adaptation contemporaine des aventures de Conan Doyle, Mark Gatiss et Steven Moffat, proposent des hypothèses décoiffantes comme la présence d'un hypnotiseur et une cascade à travers une vitre (clin d'oeil au rôle de Cumberbatch dans Star Trek into Darkness ?). Une version plus cartésienne mais tout aussi astucieuse est également montrée. « Nous savions d'emblée comment Sherlock avait mis en scène son saut », confie Steven Moffat au Figaro. Le délai de deux ans entre les saisons 2 et 3, dû au décollage des carrières cinématographiques de Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, « n'a absolument pas modifié les histoires que nous voulions raconter, poursuit-il. Cela nous a juste obligés à être encore plus imaginatifs et plus drôles. Watson connaît bien Sherlock, il ne peut plus être éberlué par les déductions de son héros : un tour de magie ne peut être répété à l'infini. »

« Si un comédien part, on arrête la série »

L'humour est omniprésent dans cette saison : l'épisode du mariage de Watson où Sherlock parvient à résoudre un crime tout en faisant son discours de témoin est fantastique. Le détective, qui révèle un côté plus humain, fait équipe avec Molly, le personnage préféré de Moffat. « Elle a tellement évolué, dit-il. D'amoureuse subjuguée, elle devient l'alliée de Sherlock et fait preuve d'un héroïsme unique. »
Steven Moffat ne tarit pas d'éloges - mérités - à l'égard de Martin Freeman et Benedict Cumberbatch. « Ils se sont vraiment approprié leurs rôles et s'y sont sentis encore plus à l'aise. La gloire ne les a pas changés, on leur a juste donné des loges plus spacieuses », plaisante-t-il.
La série peut-elle résister à la renommée de ses interprètes ? La quatrième saison est commandée mais ne sera pas disponible avant 2016. « Nous ne remplacerons jamais les deux comédiens. Si l'un d'entre eux part, la série s'arrêtera, prévient Steven Moffat. Mais pas le mythe : Sherlock Holmes est immortel. » À défaut de dévoiler quelle sera l'ultime enquête du héros, le scénariste décrit la dernière scène de la série : « Un client arrive à Baker Street : son cas convainc Sherlock de ne pas prendre sa retraite. »

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