Les anti-IVG fourbissent leurs armes
Chol/Kravetz/Muhlmann: un exercice, en temps réel, comme nous les multiplieront en 5ème année. 5 heures pour faire un papier à insérer dans une des nombreuses rubriques créees pour l'occasion (International, France, Société, Sports, Culture, Science...). Avec Cécile, car nous avions la permission de nous mettre à deux, nous avons peiné à trouver un sujet un brin original et après avoir hésité entre un sujet plus syndical, nous avons pris le contre pied des 30 ans de l'IVG. Une expérience à deux loin d'être désagréable!
Après la manifestation samedi à Paris pour la défense de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), rassemblant de 6 à 12 000 personnes, les opposants à l’avortement se préparent à défiler à leur tour dimanche 23 janvier à 14h30, place de l’Opéra. C’est le collectif d’associations « 30 ans, ça suffit ! » qui appelle à la mobilisation, autour du slogan « Des droits pour la vie ». Dans leurs rangs, Jacques Bay, correspondant du collectif à Maison Laffite (Yvelines).
Ce retraité de 64 ans défilera sous la bannière de l’association SOS Tout-Petits. Avec les autres militants du groupe, il priera à la « mémoire des fœtus assassinés » et en soutien aux femmes en détresse après leur avortement. Pour Jacques Bay, la « solidarité sociale » doit permettre d’éviter l’avortement. L’IVG n’est à ses yeux qu’un « palliatif égoïste » qui évite à la communauté de chercher les moyens de « mutualiser le malheur ».
Comme pour beaucoup de ceux qui seront présents dimanche place de l’Opéra, l’engagement de ce diplômé de Sciences Po et d’HEC, officier de réserve pendant son service militaire, est ancien. Catholique convaincu, il fait ses premières armes dans les années 80. S’il ne s’enchaînait pas aux tables d’opérations des hôpitaux où l’on pratiquait l’avortement, il participait aux prières collectives organisées dans les couloirs des cliniques jusqu’à ce que la loi Neïertz interdise cette pratique en 1993.
Au moment où l’on célèbre le trentième anniversaire de la loi Veil légalisant l’IVG, les anti-avortement ont voulu être présents sur la scène médiatique. C’est pourquoi une dizaine d’associations, parmi lesquelles le Comité Sauver l’Enfant à Naître, SOS Mamans et Choisir la vie, ont fondé courant 2004 le collectif « 30 ans, ça suffit ! ». Un moyen d’unifier un mouvement disparate.
Pour Jacques Bay, cet engagement est une question de bon sens : c’est un acte désespéré et contre nature pour une espèce de détruire sa descendance. Il qualifie l’IVG de « sorte de folie collective » qu’il compare à celle suscitée par Hitler. Les manifestants qui ont défendu ce droit samedi dernier sont pour lui les esclaves de la propagande.
L’objectif affiché par le collectif anti-IVG est de « dénonc[er] le lobby pro-avortement » et de « briser le tabou qui entoure l’avortement » en prônant des solutions alternatives comme l’instauration d’aides financières et au logement pour les mères en difficultés voire le versement d’un salaire de 2800€ par mois à chaque nouvelle mère. Mais, une obsession en filigrane : le retrait de la loi Veil. Alors que seuls l’Irlande, Malte, la Pologne et le Portugal interdisent encore l’avortement en Europe (sauf pour raisons thérapeutiques), l’ambition des anti-IVG français finalement unis est bien de revenir sur la légalisation de l’avortement.
Cécile Frandos et Constance Jamet
Après la manifestation samedi à Paris pour la défense de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), rassemblant de 6 à 12 000 personnes, les opposants à l’avortement se préparent à défiler à leur tour dimanche 23 janvier à 14h30, place de l’Opéra. C’est le collectif d’associations « 30 ans, ça suffit ! » qui appelle à la mobilisation, autour du slogan « Des droits pour la vie ». Dans leurs rangs, Jacques Bay, correspondant du collectif à Maison Laffite (Yvelines).
Ce retraité de 64 ans défilera sous la bannière de l’association SOS Tout-Petits. Avec les autres militants du groupe, il priera à la « mémoire des fœtus assassinés » et en soutien aux femmes en détresse après leur avortement. Pour Jacques Bay, la « solidarité sociale » doit permettre d’éviter l’avortement. L’IVG n’est à ses yeux qu’un « palliatif égoïste » qui évite à la communauté de chercher les moyens de « mutualiser le malheur ».
Comme pour beaucoup de ceux qui seront présents dimanche place de l’Opéra, l’engagement de ce diplômé de Sciences Po et d’HEC, officier de réserve pendant son service militaire, est ancien. Catholique convaincu, il fait ses premières armes dans les années 80. S’il ne s’enchaînait pas aux tables d’opérations des hôpitaux où l’on pratiquait l’avortement, il participait aux prières collectives organisées dans les couloirs des cliniques jusqu’à ce que la loi Neïertz interdise cette pratique en 1993.
Au moment où l’on célèbre le trentième anniversaire de la loi Veil légalisant l’IVG, les anti-avortement ont voulu être présents sur la scène médiatique. C’est pourquoi une dizaine d’associations, parmi lesquelles le Comité Sauver l’Enfant à Naître, SOS Mamans et Choisir la vie, ont fondé courant 2004 le collectif « 30 ans, ça suffit ! ». Un moyen d’unifier un mouvement disparate.
Pour Jacques Bay, cet engagement est une question de bon sens : c’est un acte désespéré et contre nature pour une espèce de détruire sa descendance. Il qualifie l’IVG de « sorte de folie collective » qu’il compare à celle suscitée par Hitler. Les manifestants qui ont défendu ce droit samedi dernier sont pour lui les esclaves de la propagande.
L’objectif affiché par le collectif anti-IVG est de « dénonc[er] le lobby pro-avortement » et de « briser le tabou qui entoure l’avortement » en prônant des solutions alternatives comme l’instauration d’aides financières et au logement pour les mères en difficultés voire le versement d’un salaire de 2800€ par mois à chaque nouvelle mère. Mais, une obsession en filigrane : le retrait de la loi Veil. Alors que seuls l’Irlande, Malte, la Pologne et le Portugal interdisent encore l’avortement en Europe (sauf pour raisons thérapeutiques), l’ambition des anti-IVG français finalement unis est bien de revenir sur la légalisation de l’avortement.
Cécile Frandos et Constance Jamet
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