Tuesday, January 04, 2005

Salle Gaveau : concert de louanges pour Nicolas Sarkozy

Anna Bitton : sans contexte une des meilleurs professeurs du 117! Jeune journaliste de 25 ans sortie de Sciences-po alors que nous y entrions, elle est adorable, extrèmement dynamique et pédagogue sans compter qu'avec mal on peut vraiment aller sur le terrain et s'incruster dans les meetings, les voeux à la presse etc...et tous les petits fours qui vont avec! Anna parle très vite, s'est fait dans le temps draguer par PPDA, aime envoyer des textos aux hommes politiques, les inviter pour nous à l'école, nous narrer l'ambiance de Marianne où elle travaille en tant que spécialiste de la droite et nous permet de refaire nos papiers quand ils sont trop mauvais! Le génie en bref!
C'est grâce à elle que j'ai pu attraper le virus de la "sarkozite" aigue :) et pondre un ppier dont j'étais plutôt satisfaîte avant de le réecrire pour en tirer le meilleur de lui-même^^
C’était à qui l’approcherait le plus, c’était même à qui le toucherait. Ils étaient plus de 1000 samedi 18 décembre 2004 à à s’entasser dans la salle Gaveau et avoir répondu présent à l’invitation de Nicolas Sarkozy d’accueillir en personne les nouveaux militants de l’UMP. Dans une ambiance qui n’était pas sans rappeler un concert de rock, les adhérents se pressaient autour de l’estrade attendant avec ferveur l’arrivée de leur président. Et à nouveau chef, nouveaux locaux. Pour faire face à cette affluence et donner à Nicolas Sarkozy un cadre à la hauteur de ses dons de « showman », la direction de l’UMP avait renoncé à organiser la réunion au siège du parti, 55 rue de la Boétie, trop petit au profit d’un lieu de meeting moins conventionnel : la salle Gaveau, salle de spectacles et de concerts. Pari réussi, malgré 30 minutes de retard, leur idole, Nicolas Sarkozy, monte sur scène sous une salve d’applaudissements et d’ovations. Cet enthousiasme signifie-t-il une adhésion sans faille à la personne et aux projets du nouveau président de l’UMP ?

Il y a les inconditionnels de Sarko. « Je me suis encartée pour motiver Nicolas, il faut qu’il se présente à la prochaine présidentielle. Chirac est vieux, il a lâché trop de lest. Je réprouve sa position sur la Turquie et la fiscalité, il nous faut quelqu’un de jeune et battant » claironne Charlotte élégante dans son manteau de fourrure. Malgré ces 80 ans, cette ancienne condisciple de la sœur de Valery Giscard d’Estaing n’a pas hésité à faire le déplacement. Preuve des passions et de l’enthousiasme qu’il soulève, Nicolas Sarkozy ne se contente pas de rassembler les vieux, il motive également des désertions dans le camp adverse comme Gérard. Ce strasbourgeois de gauche depuis toujours s’est décidé à rejoindre l’UMP, pour son président, au lendemain du sacre du Bourget . « J’ai une grande admiration pour Nicolas Sarkozy, c’est un homme courageux, brillant et déterminé. En 2007, je le soutiendrai. » Et si d’aventure Chirac se représentait ? « Je voterai uniquement pour Sarkozy et il ne sera jamais question pour moi de voter Jacques Chirac ! ». Gérard n’est pas le seul à ne plus vouloir entendre parler de Jacques Chirac, ils sont très nombreux à l’avoir enterré. Parmi eux, Jean-Pierre, il ne mâche pas se mots contre l’actuel président de la République et du haut de son mètre 80 profère même des menaces « En adhérant, j’ai indiqué que je déchirerais ma carte si on me faisait voter Chirac. Il doit y en avoir beaucoup d’autres comme moi à être très, très hostile à la politique menée par le président de la République. S’il y avait des primaires au sein de l’UMP, je suis persuadé que Chirac ne ferait pas un pli et dégagerait ! ».

Le Président et père fondateur à la retraite ? Nicolas Sarkozy président ? Président oui, mais pas forcément en 2007. Quelques militants, plus rares, se montrent soucieux du respect des formes, de la légitimité du chef de l’Etat. Ils ne veulent pas renier Jacques Chirac. Même si leur passion est émoussée, ils respectent le chef, deux fois porté à l’Elysée par les Français et désirent sauvegarder l’unité du mouvement. « J’ai adhéré pour voir Nicolas président mais je ne suis pas opposée à ce que Chirac se représente une 3ème fois. Je suis avant tout de droite et parfaitement prête à attendre, ce n’est pas la guerre des clans. Nicolas est jeune, il peut passer son tour » affirme Maria, ancienne militante du RPR dans les années 80. A coté d’elle, Auguste chauffeur de taxi, lui aussi ex-RPR, acquiesce « Nicolas Sarkozy m’a poussé à entrer à l’UMP mais il est encore trop tôt pour se prononcer pour 2007. Je serai tout aussi content si Chirac briguait un autre mandat, Sarko a tout son temps »

Cependant, lorsqu’on gratte le vernis de cette communion unanime, c’est plus le charisme que le programme, la personne que le projet qui emporte les suffrages. Le charme de Sarko ? son incarnation de la jeunesse et de la relève. Reviennent régulièrement dans la bouche des militants les mots « dynamisme, changement, volontarisme » mais lorsqu’il est question d’idées, les encartés sont moins diserts. Si la position de Nicolas Sarkozy sur la question turque suscite les acclamations, les nouveaux militants reconnaissent qu’ils ne savent pas grand chose de ce que sont les propositions du patron de l’UMP. Ils paraissent peu s’en soucier, à l’image des époux retraités Praut de Saône et Loire qui se bornent à répondre « Oh bah ça alors ». Au delà du cœur des militants qui lui est acquis, Nicolas Sarkozy doit maintenant s’atteler à gagner leur raison. D’ici 2007, il y a encore du chemin à parcourir du 55 rue de la Boétie au 55 rue Faubourg Saint-Honoré.

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