Saturday, July 14, 2007

10- Jacques Pierre Brissot 1754- octobre 1793 (guillotiné/juriste-journaliste) et Pierre Victurnien Vergniaud 1753 - octobre 1793 (guillotiné/avocat)



Les étoiles de la Gironde

Brissot et Vergniaud doivent tout à la Révolution. En dépit de leurs jeunesses tumultueuses, elle leur assure une formidable ascension sociale. Brissot, clerc de formation et homme louche mêlé à toutes sortes d’affaires troubles, se lance dans le journalisme. Ses pamphlets contre Marie-Antoinette lui valent des séjours en prison. Ses voyages en Angleterre et en Amérique le convertissent aux doctrines libérales. Il rentre à Paris au moment des Etats-Généraux, et publie avec succès le journal le Patriote français, Élu à la municipalité de Paris, il est un des fondateurs de la Société des amis des Noirs pour prône l’abolition de l'esclavage. Après la fuite de Louis XVI, il rédige la pétition pour la déchéance du roi. Membre de l’Assemblée en 1791, il siège avec les Girondins dont il devient le leader. Quant à Vergniaud, malgré la faillite de son père, il fait carrière au barreau, où il se fait remarquer par son éloquence. Choisi pour représenter le département de la Gironde à l’Assemblée, il devient le porte-parole des « Girondins ».

La chute des « Girondins »

Brissot et Vergniaud vont se heurter de front aux Montagnards menés par Robespierre à la Convention. Contre le député d’Arras, ils ont voulu la guerre contre les pays qui arment les immigrés « pour la défense de la liberté et assurer l'espoir du genre humain ». En réclamant le fédéralisme, ils dressent Paris et sa Commune acquise aux Montagnards contre les Provinces. Bien qu’ils détiennent la majorité législative, ils sont victimes de leurs ambiguïtés et renversés. Brillant orateur, Vergniaud pouvait rester muet et inerte des jours entiers. Leur appel au peuple pour sauver le roi les rend suspects de tiédeur républicaine. Leur opposition au Tribunal révolutionnaire les compromet définitivement. La Commune organise les « journées » des 31 mai et 2 juin 1793 au cours desquelles la Convention vote l'arrestation d’une vingtaine de députés girondins. Parmi eux, Vergniaud et Brissot. Tous seront exécutés en octobre.

C.J

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