Wednesday, July 25, 2007

Afghanistan: un otage sud-coréen exécuté

Les 22 autres otages détenus depuis une semaine en Afghanistan sont "tous vivants" jeudi matin, malgré l'expiration du dernier ultimatum.

Les négociations se poursuivent jeudi entre la Corée du Sud et les talibans pour la libération de 22 otages, des volontaires de l'Eglise évangélique de Saemmul. Jeudi matin, les talibans ont assuré que ces otages étaient "tous vivants", depuis l'expiration du "dernier ultimatum" dans la nuit de mercredi à jeudi. Le groupe a abattu mercredi soir le chef du groupe de Sud-coréens, un pasteur de 42 ans. Le corps criblé de balles de Bae Hyng-Kyu a été découvert peu après, près de la localité de Qarabagh, dans la province de Ghazni, à 140 km au sud de Kaboul, où sont détenus les otages.

Les talibans ont menacé de tuer d'autres membres du groupe si n'était pas respectée leur demande d'un premier échange de huit otages contre le même nombre de prisonniers talibans. Des exigences difficiles à satisfaire pour le gouvernement de Hamid Karzai qui avait assuré qu'une telle demande ne serait jamais plus acceptée après la libération en mars du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo. Cette stratégie avait été d’autant plus contestée que les deux guides afghans du reporter avaient été exécutés. La Corée du Sud, qui a qualifié l’exécution du pasteur d'"acte inhumain", a envoyé une délégation pour "des consultations plus étroites avec le gouvernement afghan".

Soulagement pour le journaliste danois

C’est le soulagement en revanche pour le Danemark. Enlevés dans la nuit de mardi à mercredi, Kwaja Najibullah, un journaliste danois d'origine afghane et son guide ont été libérés moins de vingt-quatre heures après leur capture, grâce à la médiation de chefs tribaux. Les deux hommes sont sains et saufs, d’après le gouverneur de la province de Kunar. Ils avaient été kidnappés au domicile d'un chef tribal dans la province de Kunar, frontalière du Pakistan, alors que le reporter enquêtait sur des frappes de l'Otan, qui avaient tué 23 civils, il y a deux semaines.
L'Allemagne n'a, par contre, pas la même chance. Deux ingénieurs allemands ont été capturés le 18 juillet avec cinq collègues afghans à une centaine de kilomètres au sud de Kaboul. Le corps de l’un d’eux a été retrouvé dimanche, mais la cause de sa mort n'est pas connue. Les talibans prétendent l’avoir exécuté, Kaboul et Berlin affirment qu’il aurait été victime d’une crise cardiaque. L’inquiétude demeure sur le sort de son compatriote, décrit comme très malade par les talibans, qui ne disposent pas des médicaments pour le soigner.

Un sous-officier français tué

La France n’est pas non plus épargnée par les affrontements quotidiens, qui frappent le pays. Un sous-officier français instructeur de l'armée afghane a succombé à ses blessures après une attaque à la roquette sur un cantonnement de l'armée afghane dans la province de Wardak. Trois soldats ont été également légèrement blessés dans cette attaque. Ce décès porte à 11 le nombre des militaires français tués en Afghanistan.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home