Pointe-à-Pitre : trois jeunes en garde à vue

Agés de 15 à 18 ans, ils sont soupçonnés d’avoir allumé un pétard à l’origine de l’incendie qui a fait vendredi 7 morts et deux blessés dont un brûlé grave en Guadeloupe.

(avec AFP et AP)

L'enquête sur l'incendie du bazar chinois de Pointe-à-Pitre avance. Trois jeunes gens de 15 à 18 ans ont été placés samedi en garde à vue. Ils ont été interrogés pendant toute la journée de dimanche pour déterminer leur éventuelle responsabilité dans le drame qui a tué vendredi 7 personnes. « Des éléments de soupçons pèsent contre eux » a souligné le procureur. Ils pourraient avoir allumé un pétard dont l’explosion aurait provoqué le sinistre.

Dimanche matin, les corps sortis des décombres ont tous été identifiés. Parmi les victimes, figurent une mère chinoise et son bébé né en 2007, ainsi qu'une étudiante guadeloupéenne de 24 ans, revenue de métropole pour passer les fêtes de fin d'année dans sa famille. Elle et sa mère faisaient leurs emplettes de Noël dans le bazar quand elles ont été surprises par les flammes. Les autres disparus habitaient à Pointe-à-Pitre. Un homme brûlé au 3ème degré est toujours hospitalisé au CHU de la ville. Le sinistre a fait également un blessé léger, le gérant chinois du commerce.

« Un piège mortel »

Tout a concouru à rendre le brasier particulièrement meurtrier. Il s'agissait d'"un véritable piège mortel sans issue de secours" a estimé le procureur. Le magasin de 500 m² spécialisé dans les produits d'Asie notamment des pétards, était situé dans un immeuble ancien sur deux étages et n'avait en effet aucune sortie de secours. Le feu que les pompiers ont mis plus de neuf heures à maîtriser, s’est propagé très rapidement et a embrasé également dix véhicules garés à proximité du commerce. Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer, a exprimé son émotion et s'était associée "à la communauté guadeloupéenne tout entière touchée par ce drame".