Dr House, sa vie, son oeuvre
Dr House, sa vie, son oeuvre
Le diagnosticien génial et bougon reprend du service. Les
huit saisons de ses aventures sont rediffusées à partir de ce jeudi.
Ceux qui ne connaîtraient pas les aventures du médecin campé par Hugh Laurie auraient tort de bouder cette reprise. Dr House a injecté du sang neuf dans le genre du feuilleton médical. Plutôt que de se focaliser sur la vie quotidienne d'un hôpital et les relations amoureuses entre les personnages à la Urgences, la série de David Shore se vit comme une intrigue policière. Le personnage de Gregory House procède par déductions comme un détective pour débusquer le mal qui ronge son patient du jour.
Dr House a repoussé un peu plus loin les limites de l'antihéros ouvrant une voie royale à Dexter et Mad Men. Misanthrope, égocentrique, House n'est jamais à cours de répliques sarcastiques et politiquement incorrectes. Rendu éternellement amer par un infarctus qui lui a fait perdre l'usage d'une jambe, le praticien tyrannise son équipe, se moque des règles, est persuadé que tout le monde ment, refuse de voir ses patients et assume parfaitement son addiction aux analgésiques. Un personnage porté par la performance étincelante, 177 épisodes durant, du Britannique Hugh Laurie, jusqu'alors cantonné aux rôles comiques (Stuart Little, La Vipère noire).
Le cocktail est tellement détonant que Dr House rassemble jusqu'à 20 millions de spectateurs américains. En 2008, c'était le programme le plus regardé de la planète avec 81,8 millions de fidèles.
Rivalité et rébellion
Le retour de la série sur HD1 va permettre de (re)découvrir les premières saisons excellentes de la série, qui, par la suite, a un peu perdu de son ADN. L'humour y prime encore sur le cynisme. On y retrouve le trio originel d'internes : entre franche camaraderie, rivalité et rébellion. La dimension policière est au premier plan avec une multitude de références à Sherlock Holmes, sur qui House est modelé. Outre une dépendance commune à la drogue, House a son Watson en la personne du Dr Wilson, son collègue cancérologue et ami (touchant Robert Sean Leonard, qui jouait dans Le Cercle des poètes disparus). Clin d'oeil, la première patiente de House - celle du pilote - se nomme Adler (Rebecca ), comme la fameuse Irène des nouvelles de Conan Doyle !Labels: le figaro.fr
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