Saturday, November 17, 2012

Une leçon de journalisme à l'américaine

« The Newsroom », la série d'Aaron Sorkin suit le quotidien d'une rédaction décidée à révolutionner le JT.

Une déclaration d'amour rageuse au journalisme d'antan, qui faisait trembler les puissants. Née de l'imagination d'Aaron Sorkin (À la Maison-Blanche, The Social Network), la série The Newsroom s'installe samedi sur Orange OCS.

À New York, le JT de la chaîne câblée d'information ACN - sosie de CNN - ronronne. Jusqu'au jour où son présentateur, Will McAvoy, un républicain modéré, tient des propos incendiaires sur les États-Unis. Son équipe l'abandonne. Il se voit imposer comme chef d'édition son ex-petite amie. Reporter de guerre, celle-ci entend redonner au JT ses lettres de noblesse : placer les politiques face à leurs contradictions et abandonner les faits divers pour les sujets de fond.

Attendue comme le messie par la critique, la série, diffusée sur HBO, s'est fait incendier à sa sortie. Aussi exigeante que le nouveau JT de McAvoy, The Newsroom est à la fois exaspérante et fascinante.

Des faits réels

Caractéristique de Sorkin, la fiction aime les dialogues bavards. Les tirades enflammées des héros frisent les leçons de morale. Les triangles amoureux sont convenus. Mais il serait dommage de s'arrêter là.

Servie par des acteurs épatants (Jeff Daniels, Emily Mortimer, Jane Fonda), la série est d'une énergie irrésistible dès qu'elle aborde des sujets d'actualité. Réaliste au possible, elle revisite des événements réels : l'explosion de la plate-forme BP, le Tea Party, la mort de Ben Laden (épisode à ne pas manquer).

La série dresse un portrait fascinant des vicissitudes de la société américaine. Une saison 2 est sur les rails. Avec la présidentielle en toile de fond, elle s'annonce savoureuse.

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Monday, November 05, 2012

Unraveling

1)Séries US : des miroirs à peine déformants
2)L'abécédaire de la présidentielle américaine
3)Dans les coulisses de la présidence Obama
4) LIVE Barack Obama : «Le meilleur est encore à venir»
5)Pourquoi les Américains votent-ils le mardi ?
6Ce qu'il faut retenir de cette nuit d'élection américaine
7)La série Veep ou une gaffeuse à la Maison-Blanche
8)La famille Kennedy fait son retour au Congrès 
9)5 choses à savoir sur le futur président chinois
10)Jill Kelley, l'autre femme au centre de l'affaire Petraeus
11)Dialogue avec les héritiers de Pasteur via Twitter
12)Une opération militaire d'Israël à Gaza tue le chef militaire du Hamas
13)Thalassa : L'âge d'or de Saïgon
14)«Le Hamas s'est préparé avec soin» 
15)Rangoun en liesse accueille Barack Obama 
16)Quand Jane Austen fait son cinéma
17)Le virage médiatique de Souad Merah 
18)Violences : les femmes corses pressent Hollande d'agir 
19) Valérie Trierweiler «se sent bien à l'Elysée»
20)Vivre 21 jours dans la peau d'une aveugle  
21)DIRECT - Présidence de l'UMP : le camp Fillon revendique la victoire
22) Évacuation en cours  à Notre-Dame-des-Landes
23)Un squat géant évacué près de Rennes 
24)Le duel fratricide à droite, une figure imposée de la Ve République
25) En Direct  Fillon veut une direction collégiale pour le référendum
26)Un squat géant évacué près de Rennes
28) Même les bonnes séries ont une fin
27)Bono et Bob Geldof, les bons samaritains du rock
 29)Bilbo the Hobbit mise sur les vedettes du petit écran, a labour of love
30)Jacques Chirac fête ses 80 ans, loin des convulsions de l'UMP

 

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Friday, November 02, 2012

Le blues du détective Banks

« Beau monstre », une glaçante adaptation d'un roman du Britannique Peter Robinson.

Après Sherlock Holmes et Kurt Wallander, c'est au tour d'Alan Banks, policier imaginé par le romancier britannique Peter Robinson, de rejoindre le panthéon des détectives de papier héros du petit écran. Arte diffuse, ce vendredi soir, une adaptation de Beau monstre, le douzième tome de la saga.
Dans une petite ville du Yorkshire, une patrouille de policiers est appelée pour régler une banale dispute conjugale. Mais quand les flics pénètrent chez les Payne, ils découvrent, dans le couloir, l'épouse inconsciente et, dans la cave, le cadavre de quatre jeunes filles disparues. Après quoi, ils se font attaquer à la machette par Marcus Payne. Pour le détective Alan Banks, une course contre la montre s'engage afin de localiser une cinquième disparue. Son investigation doit également s'accommoder d'Annie Cabbot, de la police des polices, chargée d'enquêter sur les conditions violentes de l'interpellation de Payne.

Un flic rugueux

Sur cette trame pauvre en suspense - le crime est résolu -, Beau monstre tisse une intrigue vertigineuse et glaçante. Les motivations des protagonistes sont mouvantes. Qu'il s'agisse de l'ambitieuse Annie Cabbot ou des souffre-douleur de Marcus Payne, Lucy et sa voisine. Brutalisée, apathique, perdue, qui est vraiment Lucy Payne ? A-t-elle perçu la dérive de son époux ?
Aux antipodes d'un charismatique Sherlock Holmes, Alan Banks est tout en fêlures. Accablé par son enquête, il est dépassé par les événements. Géant monolithe, son interprète Stephen Tompkinson lui donne un aspect aussi rugueux que les landes du Yorkshire.
Lors de sa diffusion en 2010 au Royaume-Uni, Beau monstre a captivé 5,6 millions de téléspectateurs. Assez pour décider la chaîne ITV de donner à Alan Banks sa propre série. Deux saisons ont vu le jour et une troisième serait en préparation. Arte n'a toutefois pas prévu de les diffuser pour le moment.

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