Wednesday, October 27, 2004

Afghanistan, une victoire aux pieds d’argile…

Un autre petit papier radio pour le grand Paul Edouard Deldique -tous les samedi sur RFI- destiné à illustrer le bilan de George W. Bush en Afgahanistan à la veille des élections américaines. Dans ce journal spécial "US presidential race", on parlait également du bilan de la guerre en Irak, des "neo-cons", des portraits très drôles des protagonistes etc... Un petit papier qu'une fois la somme de documents avalés, j'avais trouvé assez amusant à écrire mais toujours beaucoup moins à dire!


Le 7 octobre 2001, début de l’opération « liberté immuable ». Nom de code de l’intervention américaine. Georges Bush accuse le gouvernement des Talibans d’avoir refusé de livrer Oussama Ben Laden, chef d’Al Qaida et responsable des attentas du 11 septembre. Les Etats-Unis rassemblent une grande coalition : mandat de l’ONU, résistants afghans de l’alliance du Nord et 90 pays dont la France et l’Allemagne.


Guerre éclair, Kaboul tombe en décembre. Les Etats-Unis imposent à la tête de l’exécutif le pachtoune Hamid Karzai. Sa mission ? reconstruire et démocratiser le pays. Une gageure. Le pays est exsangue après 23 ans de guerre étrangère et civile. En 2002, Harmid Karzai obtient à Bruxelles une aide internationale de 2 milliards de dolars. Après une large consultation, il dote le pays d’une constitution en janvier 2004. Le 10 octobre dernier, les Afghans participent à un scrutin libre et pluraliste pour la première fois de leur histoire. Malgré des irrégularités, les observateurs internationaux valident l’élection . Harmid Karzai est élu président. Il l’emporte haut la main sur ses 17 rivaux avec 55% des voix. Triomphe de l’administration Bush et de la démocratie ? Pas si vite.

Le pays manque d’eau, de routes et d’électricité. La seule activité prospère est la culture du pavot. Les gouverneurs de provinces et les chefs de guerre multiple les bravades. Les attentats sont fréquents. L’argent promis tarde à arriver. Hamid Karzai devra faire ses preuves. Montrer qu’il peut gouverner sans les 10 000 soldats américains et les 4500 hommes de la force de sécurité internationale.

Tuesday, October 26, 2004

Fox News: All Apologies...

Ceci n'est pas vraiment un article puisqu'il a été réalisé dans le cadre du cours d'anglais du sieur Josph Haldane, charmant sujet de sa très gracieuse majesté qui fait une thèse sur Stendhal et qui s'est marrié en avril à Tokyo avec sa fiancée japonaise... Avec lui, nous n'en fichions pas une rame mais on s'amusait énormément!
Je mepermets d'archiver ici ce premier "essay" car cet article illustre un abérrant canular visant Kerry fabriqué par Fox News, la chaîne très pro-Bush de Rupert Murdoch. Même si c'est en anglais, je vous recommande la lecture! E-D-I-F-I-A-N-T!!


As the campaign race for the White House comes to an end, the heat is rising. The Bush opponents struck first. Late September, it was revealed that the documents produced by the CBS News program "60 Minutes," casting doubt on President Bush's service in the Texas Air National Guard, might have been forged. Now it is Kerrys’s disparagers’ turn to open fire.


The TV channel Fox News owned by media mogul Rupert Murdoch is at the heart of the current controversy. An article using fabricated quotes attributed to John Kerry and published on the channel’s website has raised quite a stir. In the article appeared under the byline of Carl Cameron, the Democratic candidate proudly pictured himself as a "metrosexual" who enjoys getting manicures. During this alleged debriefing of the first presidential debate, Kerry was reported saying "Didn't my nails and cutties look great" and referring to his rival "I'm a metrosexual, he's a cowboy”. It is not only the boldness of the treachery that has raised indignation but the identity of the culprit. Carl Cameron is not a nobody. He is Fox’ chief political correspondent and thus in charge of covering Kerry’s campaign.


In a rare gesture of repentance, the channel, well known for its rightwing and pro-Bush stances issued an apology. Its spokesman declared “Carl Cameron made a stupid mistake and he has been reprimanded for its lapse in judgement. It was a poor attempt at humour and he regrets it". He also attributed the accident to "fatigue and bad judgement rather than malice".


This amusing anecdote is not innocent. Virility has been a persistent theme underlying the election race and has been linked to the ability of both politicians to rule the country. Since Georges W. Bush, often dressed in the past in an aviator jacket, has undoubtedly the upper hand in this war of images, Republicans have been keen on developing and promoting the candidates perceived masculinity as a campaign issue. For example, during the Party convention, the newly-elected California’s governor, Arnold Schwarzenegger, called Mr Kerry's advisors "economic girlie-men”.

310 words


Monday, October 25, 2004

Cinoche Saint Germain

[Cours Muhlmann/Kravetz/Choll= exercice de style et reportage sur le terrain 35 min chrono (reportage + écriture en ramenant un maximum d'ambiance et de descriptions en un paragraphe) sur les six cinémas qui entourent notre partie du boulevard Saint-Germain ]


Du « Cinoches de Saint Germain » ne restent que des vestiges. Un rideau de fer rouillé barre son entrée, ses vitres sont brisées et poussiéreuses. Les dernières lettres de son enseigne manquent à l’appel. L’intérieur montre des signes d’abandon précipité. En lieu et place d’un avis de fermeture, le comptoir écaillé, dont les vitres sont posées par terre, est couvert de graffitis. Sur le coté, les portes des deux salles sont ouvertes laissant entrevoir les murs fissurés. Par terre, la moquette d’un brun sale subsiste par endroits, parsemée de prospectus et de mégots.

Comme un libraire

[Cours Muhlmann/Kravetz/Choll= reportage sur le terrain avec description d'une librairie pour un mini-cahier sur les librairies parisiennes de quartier] Avertissement: if my memory serves me a right, ce papier est mon deuxième article pour l'école de journalisme et ce fameux trio qui fit couler autant de larmes!^^;... Je me garde la liberté de censurer le premier que Noémie et moi avions écrit en commun sur Saint-Germain tellement sa genèse et son rendu furent pénibles et que surtout il était bien plus illisible que celui là très faiblard qui peine déjà à capter l'attention du lecteur faute de plan et d'angle vraiment cohérents! Je n'ai l'excuse de la débutante! Autre élément qui me choque retrospectivement c'est l'absence de références des ouvrages cités! Ultime travers, la volonté de respecter les consignes du nombre de signes qui dans ce cours ne servait pas à grand chose, les dépassements de 1000 signes étaient parfaitement tolérés!

Presque à l’angle de la rue de Bretagne et de la rue de Saintonge, le jaune éclatant de la devanture tranche sur le gris des immeubles. La porte toujours ouverte invite le promeneur. Les deux libraires, Xavier Moni et Karine Henry saluent chaque visiteur d’un enthousiaste bonjour. Ces deux anciens instituteurs ont crée la librairie Comme un Roman en juin 2001 avec une idée bien précise: «revenir aux librairies de quartier d’antan, lieu de convivialité où le libraire jouait un rôle de prescripteur et encadrait le lecteur». Ils assurent avoir préféré une petite surface (60m²) pour instaurer une atmosphère intimiste. Quoiqu’il en soit, la librairie regorge d’ouvrages, près de 10 000, serrés les uns contre les autres sur les étagères et des tables. Tous les genres sont représentés : beaux livres, littérature française et étrangère, polars, sciences humaines, livres pour enfants, BD et disques. Des fauteuils garnis de coussins permettent aux clients de prendre le temps de feuilleter les livres, les enfants ont même dans une alcôve une petite table pour dessiner ou lire.

Autre indice de cette complicité, Karine et Xavier découvrent pour leurs clients et agrémentent de post-it multicolores une centaine de livres pour lesquels ils ont des coups de cœur. Sur la couverture de La Reine du silence de Marie Nimier, on peut ainsi lire : « simple, juste, sans concession, on découvre à travers sa fille qui fut ce grand écrivain et homme étrange, Roger Nimier. Un bijou ! ». Pour Xavier, « cette conception militante du métier est une évidence, un retour aux origines, on n’est pas à la FNAC, un libraire n’est pas un caissier, il doit aimer ses livres! ». Bertrand, « visiteur du dimanche» (jour où la librairie est ouverte), apprécie les conseils de ses libraires qui connaissent leurs livres : «Ici, la recherche d’un livre devient un voyage et les navigateurs se déplacent de table en table et d’appréciations en appréciations au gré de leurs humeurs». A la clé, des découvertes, à la recherche des aventures d’Arsène Lupin, il se décidera pour le roman de Philip Roth, la bête humaine. Un livre ignoré par les media mais recommandé par le couple peut s’écouler à deux cent exemplaires. Ici ce n’est pas le code Da Vinci qui trône en tête des ventes mais La fille de Hokwerda du hollandais Oek de Jong dont deux exemplaires partiront en trois-quarts d’heure. Le système fonctionne d’ailleurs dans les deux sens. Les clients n’hésitent pas à conseiller leurs libraires comme pour le polar La bouffe est chouette à Fatchakulla de Ned Crabb. Cet échange continue sur Internet : la librairie possède un site homonyme où l’on peut débattre sur un forum, commander en ligne parmi 60 000 références. Un moyen de se faire connaître au-delà du Marais.

Mais, Comme un roman ne renie pas ses racines de librairie de quartier. Une attention particulière est portée aux ouvrages consacrés au Marais : ceux-ci sont exposés en vitrine. Cette politique plaît aux habitants du quartier qui constituent les trois quarts de la clientèle. En un an près de 1000 cartes de fidélités ont été émises. En semaine, la fréquentation est d’environ 80 personnes par jour et monte à 130 le week-end. Ce dimanche, près de 20 clients entreront entre 14h et 15h, heures supposées creuses. Le chiffre d’affaires de 400 000 € par an, en progression de 15% par rapport à 2003, témoigne de la réussite de ce pari dans un marché morose.


Pour Karine et Xavier, l’implantation dans un Marais qui reprenait des couleurs après la réouverture du Marché des Enfants Rouges est la clé de ce succès. le Marais et « comme un roman » deux destins liés.

Nombre de signes : 3650

Wednesday, October 20, 2004

La production de la Logan au Maroc, une menace pour la France ?

[Philippe Muddry] Cet article reste un bon souvenir même s'il y a avait encore et toujours des problèmes de plan et de constructions flagrants et que c'était en économie! Tout d'abord parce que cela m'a permis de connaître Fabienne! Puis, on a quand même bien rigolé en poursuivant les gens de la com' de Renault, les journalistes du Parisien et Courrier de Mantes qui nous disait qu'on ne devait pas hésiter à leur refiler des tuyaux si on avait des news plus fraîches qu'eux^^ et le leader CGT de Flins sans compter nos appels de détresse desesperés vers le Maroc avant que le ministère de l'industrie nous réponde! Dernière annecdote: notre article était basé sur un encart du Parisien-Aujourd'hui en France qui annoncait que la décision de produire au Maroc avait voler à Flins l'obtention d'un second modèle... Réponse de la CGT: "Oh ce journaliste, on le connaît bien et il est très sympa mais quelques fois qu'est-ce qu'il fabule pour obtenir un joli titre!" d'où le fait que notre papier fut basé sur un petit mytho ^__<




Renault compte commercialiser la Logan en Europe de l’ouest mais ne la produira qu’au Maroc et dans quatre autres pays émergents. Cette annonce inquiète les concurrents de Renault, mais aussi certains salariés de l’entreprise.


Rentrée difficile pour les constructeurs automobiles européens. Le groupe automobile américain General Motors qui possède les marques Opel, Saab et Vauxhall a annoncé vendredi dernier le licenciement de 12 000 employés européens soit 20% de l’effectif total.. Dans ce contexte morose, la direction de Renault a confirmé sa décision de ne pas fabriquer les Logan destinées au marché européen à l’usine de Flins dans les Yvelines et d’ouvrir un second site de production de la Logan, la L90, au Maroc. Cette double annonce a suscité des protestations de la CGT à Flins. Pessimiste, le syndicat redoute sur le long terme que cette implantation au Maghreb ait des conséquences néfastes sur l’avenir du site.

Flins entame une phase de transition délicate qui la rend plus vulnérable. Les deux « filons d’or » de l’usine, tous deux en entrée de gamme, s’épuisent : la Clio et la Twingo sont en fin de vie. Les chiffres de production sur huit mois témoignent de ce fléchissement. En 2004, 113 000 Clio et 59 050 Twingo sortaient de Flins contre respectivement 125 000 et 78666 en 2003. Cette diminution de l’activité inquiète Jules Courtat, responsable CGT de Flins. Pour lui, le devenir de l’usine est menacé tant que Renault refuse de donner le feu vert à la fabrication de la Logan ou d’un tout autre modèle, qui permettrait de remédier à la disparition de la Twingo en 2006.

Selon lui, le déclin des modèles actuellement produits est incompatible avec l’embauche de nouveaux salariés particulièrement souhaitable dans un bassin d ‘emplois touché par un chômage de longue durée, qui affecte entre 27% et 40% de la population active. Mais pour la direction, représentée par Jean-Christophe Nougaret, comme pour Force Ouvrière, la requête de la CGT est irréaliste. L’usine de Flins n’est pas adaptée à la « philosophie » du projet Logan, qui se veut une voiture bon marché. Produire à Flins supposerait une multiplication des frais de Renault et une hausse du prix de vente. Remplacer les lignes de montage et la plate forme existante coûterait plus cher que les 22 millions d’euros investis dans la Somaca. Autre objection, le coût de la main d’œuvre française, 1300€ brut par ouvrier. En comparaison, un ouvrier marocain est payé 200€, ce qui permet une utilisation intensive de la main d’œuvre et une robotisation minimale. Les coûts de montage sont réduits. Seules la tôlerie et la peinture seront réalisées au Maroc. Les pièces comme le moteur seront produites en Roumanie et expédiées au Maroc sous forme de kits. Cela permet de vendre la Logan à un prix très compétitif de 70 000 dirhams (soit 6400€), pour une voiture conforme aux normes européennes. Le ministère de l’industrie marocain y voit deux conséquences positives : un développement important du tissu industriel, par des embauches supplémentaires à la Somaca et à Renault Maroc, et un essor de la sous-traitance automobile. La Logan ouvre aussi des perspectives d’exportation en Tunisie, Jordanie et bientôt en Algérie. La moitié de la production, soit 15 000 véhicules, sera écoulée sur ces marchés.

En France, ce potentiel d’exportation alarme les syndicats. Alors que les Logan réimportées en France au prix plus élevé de 7500€ viendront de Roumanie, l’ouverture du site marocain a ravivé le spectre de la délocalisation. La CGT s’inquiète de la concurrence que la Logan, véhicule d’entrée de gamme, pourrait faire aux productions de Flins.

Cependant, la direction de Renault et FO réfutent cette analyse. Renault a une longue tradition d’investissements à l’étranger comme les sites de Bosphat en Turquie et de Palencia en Espagne, qui produisent Megane et Clio, exportées ensuite sur les marchés européens. Or l’existence de ces usines n’a porté aucun tort aux usines françaises. Dans le cas de la Logan, il n’y aura pas de fermeture d’usines en France. L’usage par la CGT du mot « délocalisation » est donc perçu comme une exagération : pour Renault et FO, la « coexistence pacifique » entre la Somaca et Flins est possible.

En effet, la Logan est une voiture créée en priorité pour les pays émergents. Elle a été prévue pour y être fabriquée et commercialisée. La vente de Logan en France, annoncée par Louis Schweitzer, PDG de Renault, sera donc très marginale : quelques milliers de Logan seulement devraient être proposées sur notre marché, contre 300 000 en Iran. En fait, cette commercialisation en France n’était pas prévue initialement et relève plus d’une opération marketing. Les Marocains, Roumains et les autres clients des pays émergents ne voudraient pas d’une voiture de conception européenne, qui ne serait pas commercialisée en Europe de l’ouest. Pour Renault, il s’agit avant tout d’assurer l’image de la Logan dans ces pays.
Cette commercialisation vise aussi à empêcher les réimportations parallèles de la Logan en France par des concessionnaires d’Europe de l’est. La vente de la Logan en France pourra être étendue si la voiture connaît un grand succès, mais ce n’est pas, à l’heure actuelle, le projet de Renault.

Pour l’instant, comme le souligne prudemment le service des communications de Renault, le succès de la Logan en France est incertain. La Logan ne concurrence pas la Twingo et la Clio, contrairement aux craintes de la CGT. Cette voiture à bas prix s’adresse en effet à un public différent de celui des voitures d’entrée de gamme de Renault et sa taille, qui est celle d’une berline, est peu adaptée à l’univers citadin. En fait, la Logan rejoint plus les préoccupations des familles, tandis que Clio et Twingo sont très prisées des couples et des citadins. De plus, la Logan a des niveaux d’équipement bien inférieurs à ceux recherchés actuellement par les Français. La Logan à 7 500€ n’est donc pas en position de menacer la Twingo, dont le premier prix est de 8 000€.

La Logan est certes un projet ambitieux, mais les répercussions en France de sa fabrication au Maroc devraient être limitées. Les salariés de Renault-Flins sont finalement peu inquiets pour l’avenir de leur usine, qui a de nombreux atouts. Créée en 1952, c’est l’usine Renault française la plus proche de Paris et elle bénéficie de voies de communication idéales : elle est à proximité de l’autoroute A13 et de la Seine. L’avenir de l’usine est confirmé par la direction de Renault qui prévoit l’embauche de salariés pour l’année prochaine. En 2005, 260 salariés devraient être embauchés à Flins, contre 242 cessations d’activité des salariés âgés et quatre suppressions de postes. Cette tendance à l’embauche se vérifie au niveau national : Renault va recruter 3 052 personnes en 2005.

Et, à Flins, des équipes travaillent déjà sur la nouvelle Renault, encore désignée sous le nom de code X85. Ce projet devrait remplacer la Clio et compenser la fin de production de la Twingo. Les salariés de Renault, auxquels la voiture a déjà été présentée lors d’un comité d’entreprise, misent beaucoup sur X85. Renault a engagé de grands travaux dans l’usine pour préparer Flins à fabriquer cette nouvelle voiture, actuellement en phase de préproduction. Et les chantiers sont très variés : relocalisation d’un centre de préparation logistique sur un espace de 13 000 mètres carrés, réhabilitation de surfaces dans divers services… La direction de Renault n’a pas souhaité communiquer les chiffres de l’investissement, mais l’ensemble paraît considérable. A l’usine Renault-Flins, l’avenir ne se dit pas Logan mais X85 !

Fabienne Bouloc et Constance Jamet

Nombre de signes : 7422.

Saturday, October 16, 2004

Carton plein pour Paul Biya

[PE Deldique] Brève radio sur l'actualité internationale qui ne devait pas dépasser 1 min (1200 signes) et 5 mots par phrase pour que l'on puisse placer notre souffle... Précaution inutile je suis toujours aussi nulle qu'au premier jour ! (débit trop rapide, articulation, placement de la voix, lol I'm a helpless case!)

Lundi, le Cameroun votait. Les électeurs choisissaient leur président. Une élection sans passion. Le résultat était connu d’avance. Sans surprise, Paul Biya a été réélu. C’est son troisième mandat d’affilée.

Plus stupéfiant, le déroulement du scrutin. Bourrage d’urnes, bureaux de vote fictifs ou introuvables. Comme en Afghanistan, encre non indélébile. L’opposition crie au scandale. Elle dénonce une fraude généralisée Ces cafouillages se seraient produits dans ses bastions. Mais, divisée, l’opposition ne pouvait gagner. La dispersion des voix légitime l’élection. Les observateurs ont validé la consultation. Le président « ne » recueille que 70% des voix. Son rival, John Fru Ndi, domine même dans le nord-ouest. Nets progrès par rapport à 1995. Paul Biya obtenait alors 95% des suffrages !

Excès à la hauteur du personnage. L’homme est maladivement discret. Ses concitoyens le voient peu. Il s’exprime rarement aux media. Son premier discours de campagne remonte à la semaine dernière. Il disparaît régulièrement en Suisse. Si bien qu’on l’a parfois cru mort. Ses collaborateurs ne le connaissent pas mieux. Il n’a pas réuni le conseil des ministres depuis octobre 2003. Même sort pour les chefs d’état étrangers. Il ne les fréquente pas. Remarquable également, sa longévité au pouvoir. 22 ans à la tête de l’Etat. Voilà qui mérite récompense ! comme un fauteuil dans le club des présidents africains inamovibles.