Friday, January 31, 2014

Le ventre, éminence grise du cerveau

Avec 200 millions de neurones, cet organe est un concentré d'intelligence. Une enquête surprenante.

Combien avons-nous de cerveaux ? Un seul, répondrait-on la bouche en coeur, quelle étrange question ! Pourtant, la réalité est plus complexe, comme le suggère l'étonnant documentaire d'Arte de ce vendredi, Le Ventre dans notre deuxième cerveau.Injustement oublié par la médecine des décennies durant, cet organe est enfin redécouvert par les scientifiques.

Saviez-vous que notre intestin compte 200 millions de neurones ? Autant que la tête d'un chien. Le ventre et le cerveau ont un aspect physique et une organisation similaires. Indispensables à la digestion, les neurones du ventre ont contribué au développement de notre encéphale, en lui permettant de faire autre chose que d'assimiler la nourriture. Les deux organes communiquent entre eux via le nerf vague.

Dans une ambiance à la Dr House, le documentaire étudie cette interaction. Parfois la « conversation » se brouille. Lorsque les neurones du ventre entrent en hyperactivité, ils provoquent des douleurs. C'est le syndrome de l'intestin irrité. En produisant de la sérotonine, qui entre en ligne de compte dans le mécanisme des rêves, le ventre n'influerait-il pas sur notre inconscient, se demandent certains ?

D'autres recherches suggèrent que cerveau et ventre se partagent les mêmes maladies. Certains troubles neurodégénératifs comme la maladie de Parkinson se manifestent précocement dans notre « cerveau du bas ». De quoi ouvrir d'immenses espoirs thérapeutiques en matière de détection comme de traitement.

Entre les deux éléments du couple cerveau-ventre, il ne faut pas non plus oublier le rôle de trublion de la flore intestinale, ces milliards de bactéries sans lesquelles on ne pourrait décomposer les aliments et qui influent sur nos humeurs. Un microcosme fascinant que l'on commence à peine à explorer.

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Wednesday, January 29, 2014

Il était une fois l'Amérique

Arte revisite les États-Unis désenchantés des années 1960-1970 à travers le film de Sofia Coppola « Virgin Suicides » et un portrait de l'écrivain William Burroughs.


Pendant vingt-huit ans, elle fut fille de, avant de gagner ses galons de réalisatrice la plus douée de sa génération dès son premier long-métrage, Virgin Suicides. Arte diffuse, ce mercredi soir, l'oeuvre culte de Sofia Coppola, suivie d'un portrait de l'écrivain de la Beat generation William S. Burroughs.
En 1999, la fille du réalisateur du Parrain prenait les cinéphiles par surprise avec cette adaptation de la nouvelle éponyme de Jeffrey Eugenides sur la mort à petit feu de cinq soeurs belles et blondes comme les blés, étouffées par une mère puritaine.
Dans la ville cossue de Grosse Pointe dans le Michigan des années 1970, les soeurs Lisbon, Therese, Mary, Bonnie, Lux et Cecilia, fascinent les adolescents de leur quartier. Angéliques comme des héroïnes de tableaux préraphaéliques, elles vivent à l'abri du monde extérieur, surprotégées par une mère bigote et un père effacé (James Woods et Kathleen Turner, géniaux). L'isolement est brutalement rompu quand Cecilia, Cassandre des tragédies à venir, s'ouvre les veines du haut de ses 13 ans. Ébranlés par le geste de leur benjamine, les Lisbon desserrent leur étau et autorisent leurs filles à inviter des camarades pour une boum. La fête tourne court quand Cecilia se tue pour de bon en se défenestrant.
Dès lors, les Lisbon deviennent pour leurs jeunes voisins énamourés des fantasmes, des vestales sacrificielles à aimer et à observer de loin, en particulier Lux (Kirsten Dunst), lolita aguicheuse qui retient l'oeil du Don Juan de l'école, Trip Fontaine. Une attraction aux répercussions fatales.
Sur ce drame intimiste, Sofia Coppola tisse un film d'une immense sensibilité baignant dans une atmosphère irréelle, portée par la musique planante et mélancolique du groupe français Air. À travers une cinématographie sépia saturée de doré, d'orange et de vert, Sofia Coppola immortalise la fin de l'innocence enfantine, le spleen de l'adolescence, les premiers émois amoureux et les cruelles désillusions qui s'ensuivent.

Beauté plastique

Les images s'égrènent tel un kaléidoscope : un champ l'été, une licorne née de l'imagination de Cecilia, les projecteurs d'un bal de lycée. Un rêve éveillé prêt à tout moment à basculer dans le cauchemar. Virgin Suicides est une belle revanche pour Sofia Coppola, qui a mis du temps à trouver sa voie, après des débuts fort raillés en actrice dans le Parrain 3. La fille de Francis Coppola avait au départ adapté « à titre d'exercice » le livre de Jeffrey Eugenides sur un coup de coeur sans en avoir même les droits. Bien lui en a pris. Elle signe une oeuvre d'une grande beauté plastique au contenu dérangeant et onirique.
Cette « touche Sofia » se retrouvera dans toutes ses oeuvres suivantes, de Marie-Antoinette à Somewhere en passant par Lost in Translation, qui lui a valu ses premières nominations aux Oscars. Virgin Suicides a aussi révélé une comédienne prometteuse, Kirsten Dunst, qui avait marqué les esprits en buveuse de sang dans Entretien avec un vampire. Un embryon de femme fatale, sublimée une décennie plus tard par Lars von Trier dans Melancholia.

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Tuesday, January 28, 2014

Méditerranée, la mère nourricière

Yann Arthus-Bertrand promène sa caméra dans les cieux de quinze pays, berceaux de notre civilisation.

Retour aux origines, époustouflante invitation au voyage où le passé et le présent deviennent indiscernables. Ce mardi soir sur France 2, Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot vont vous faire redécouvrir l'âme de la Méditerranée et de ses rivages, comme vous ne les avez jamais imaginés, vus du ciel, avec le documentaire Méditerranée, notre mer à tous. Une odyssée des sens et de l'âme qui donne le vertige.
Cette étendue d'eau qui sépare l'Europe de l'Afrique a donné naissance aux premiers empires, aux religions monothéistes qui ont façonné notre monde. Elle a été le creuset de notre civilisation. Mais de nos jours, elle est devenue synonyme de conflits politiques et religieux, d'inégalités économiques entre le nord et le sud. Pour couvrir ce fracas et retrouver l'essence de la région, Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot ont pris littéralement de la hauteur et ont réalisé un film entièrement tourné en aérien. Sous l'égide du maître du genre Yann Arthus-Bertrand, à qui l'on doit notamment La Terre vue du ciel, les prises de vues se sont étalées sur treize mois et ont mobilisé trois cents personnes pour douze jours de tournage en drone et cent soixante-quinze heures en hélicoptère.
Ce sont quinze des vingt-quatre pays du pourtour méditerranéen qui ont été explorés : Marseille, Venise, la Toscane, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, Jérusalem, le Liban mais aussi des nations et des zones jusque-là jamais fréquentées comme la Libye. C'est la première fois que Tripoli autorisait ainsi des images aériennes de son territoire. On y découvre les ruines antiques et monumentales de Leptis Magna, l'immense ville résidentielle fantôme de la « nouvelle Benghazi ». La construction des 20 000 logements aux portes du désert a été stoppée net par la révolution contre le colonel Kadhafi, et des dizaines d'immeubles vides gisent à l'abandon.
Méditerranée, notre mer à tous déroule un fil d'Ariane à la fois chronologique et géographique. Remontant aux premiers hommes, on suit la trace des caravanes dans le désert qui perpétuent cette longue marche et l'on survole les pyramides.
Cet empire des pharaons a aussi transmis en héritage l'écriture et la culture du blé qui s'est répandue en Europe. Le commerce et les échanges ont fait la fortune des Phéniciens, habitants de l'actuel Liban, poussé les Grecs à conquérir les littoraux, scellé la domination romaine, seule fois de l'histoire où les deux rives de la Méditerranée furent réunies sous un même pouvoir.

Des fondus hypnotiques

Le documentaire de Yann Arthus-Bertrand et de Michael Pitiot n'est cependant pas tourné vers le passé. Entre les immenses paysages bucoliques attendus - les champs du Nil où s'affairent les chevaux et les fermiers, les plaines fertiles de l'Italie - s'intercalent les gratte-ciel du Caire et ses klaxons, les terrasses de Beyrouth où jouent les enfants, les complexes touristiques colorés et géométriques de la Costa Brava en Espagne... Des fondus hypnotiques et désorientant portés par l'entêtante musique d'Armand Amar.
Ce télescopage des lieux et des époques est plus qu'un condensé mystique de belles images. Il se veut un message humaniste, rappelant le vivre-ensemble qui fut caractéristique de la Méditerranée, et un avertissement écologique. La région est à un tournant : l'eau commence à se faire rare et la population devrait passer de 427 à 637 millions d'habitants d'ici à 2025. Précurseur de notre mode de vie, la Méditerranée le sera aussi des défis à venir que l'humanité devra surmonter.

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Monday, January 27, 2014

Figaro top, Figaro flop

« Méditerranée : notre mer à tous » France 2, mardi 28 janvier à 20 h 45

Prendre de la hauteur pour redécouvrir le berceau de notre civilisation : grand maître des vues aériennes, Yann Arthus-Bertrand a survolé, pendant un an, le ciel de quinze pays, jusque dans les recoins les plus inaccessibles, de la Libye et du Liban. Une odyssée, un message d'espoir, un retour aux sources loin du fracas des armes et des conflits souvent associé à ces rivages.

« Downton Abbey »HD1, samedi 1er février à 20 h 50

Les soeurs Crawley, héroïnes de cette fiction britannique, ne sont pas intouchables. La preuve avec cet épisode choc, brutal et réaliste, qui a plongé le Royaume-Uni dans un deuil collectif au moment de sa diffusion. On suffoque, on pleure, on implore en vain puis on s'incline devant la maestria sans pitié de Julian Fellowes qui fait souffler un ouragan de changement sur sa série.

« The Following »TF1, mardi 28 janvier à 23 h 25

Concoctée par le maître de l'horreur Kevin Williamson (Scream), cette série sanglante et sombre vous obligera à vous agripper à votre fauteuil comme jamais. Plutôt que de croupir derrière les barreaux après avoir éviscéré des étudiantes, Joe Caroll, exégète d'Edgar Poe, téléguide des apprentis tueurs semant la terreur dans le pays.


« Le ventre, notre deuxième cerveau »Arte, vendredi 31 janvier à 22 h 20

Saviez-vous que notre cerveau a un organe presque jumeau dans notre corps et qu'il s'agit de notre ventre ? Il abrite plus de 200 millions de neurones, autant que la tête d'un chien ! Dans une ambiance à la Dr House, ce documentaire dissèque les relations insoupçonnées et parfois conflictuelles entre nos deux intelligences et les immenses avancées thérapeutiques que l'on peut en espérer.

« Patron incognito »M6, mercredi 29 janvier à 20 h 50

Entre le documentaire en caméra cachée, l'émission de coaching et la télé-réalité, deux nouveaux patrons cobayes se glissent dans la peau de leurs employés. Rien à voir avec le ton mordant du programme anglais d'origine, l'immersion est pleine de bons sentiments en ces temps de crise économique. Une leçon d'humanisme pour les amateurs de happy end, les cyniques eux s'agaceront de tant de mièvrerie.

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Friday, January 24, 2014

Les centimètres de la discorde

Pourquoi les femmes mesurent-elles en moyenne 15 centimètres de moins que les hommes ? Enquête.

Mettre des talons hauts pour ne pas se tordre le cou quand on dévisage son vis-à-vis. Régler le siège de la voiture après le passage de Monsieur. Quelle femme n'a jamais maudit le fait d'être plus petite que les représentants du sexe dit fort ? En moyenne, elles mesurent 15 cm de moins qu'eux. Une inégalité veille comme le monde sur laquelle la chaîne Arte a la bonne idée de se pencher, ce vendredi, avec un documentaire ludique intitulé en toute simplicité Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ?.

Une bonne dose d’humour

En sciences, les questions les plus évidentes ne sont pas forcément celles qui appellent les réponses les plus aisées. Cette différence de stature que les scientifiques ont baptisé «dimorphisme sexuel de taille» n’est pas une fatalité. Chez de nombreuses espèces animales, des mantes religieuses à certaines races de lézard, les femelles sont plus imposantes que les mâles. Sans oublier le plus grand mammifère vivant sur terre, la baleine bleue. La logique voudrait même que les femmes soient le plus grandes possible pour mettre au monde et élever leurs enfants en toute sécurité.

Pour percer le mystère, la réalisatrice Véronique Kleiner procède par déductions successives, passant en revue théorie de l’évolution, sélection naturelle, stratégie de séduction, génétique et alimentation. Cette foule d’explications est servie avec une bonne dose d’humour grâce au détournement de films et d’images d’Épinal. Les scientifiques interrogés ont aussi accepté de révéler leur taille. Une enquête aux conclusions inattendues qui, au-delà de la science, nous interroge, in fine, sur la place de la femme dans une société définie par les hommes.

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Wednesday, January 22, 2014

Les dix séries stars de 2014

« True Detective », OCS, lundi à 20 h 55

Cette série policière de prestige avec Matthew McConaughey et Woody Harrelson, réalisée par le cinéaste Cary Fukunaga (Jane Eyre), suit le destin de deux flics de Louisiane qui traquent, depuis 17 ans, un tueur en série fan de pratiques occultes. Une enquête destructrice qui baigne dans une ambiance gothique.

« Black Sails », OCS, le 26 janvier

Produite par Michael Bay (Transformers), cette fiction imagine les aventures des héros de Stevenson avant l'époque de L'Île au trésor et recrée les Bahamas du XVIIIe siècle, alors base arrière des pirates des Caraïbes. Ici pas de quêtes surnaturelles à la Disney mais un réalisme qui offre un aperçu du quotidien des colonies.

« The Following », TF1, le 28 janvier

Au mieux de sa forme, le réalisateur Kevin Williamson (Scream) renoue avec les tueurs en série. De sa prison, le magnétique Joe Carroll (James Purefroy) forme des disciples qui sèment des cadavres dans tous les États-Unis. Et met au défi Ryan Hardy (Kevin Bacon), l'agent qui l'a arrêté, de mettre fin à ce chaos.

« Call the Midwife », D 8, le 14 février

La réponse de la BBC à Downton Abbey. Sage-femme fraîchement diplômée, Jenny Lee est embauchée par un couvent qui vient en aide aux femmes démunies dans le Londres des années 1950. Un choc pour la jeune femme issue d'une famille privilégiée. Inspirée des Mémoires d'une vraie accoucheuse, la série démontre le savoir-faire britannique en matière de « costume drama ».

« Perception », M6, au printemps

Après Patrick Jane de Mentalist et le génial Sherlock Holmes, voici le Dr Daniel Pierce (Eric Mccormack). Ce professeur de neurosciences, atteint de schizophrénie, est recruté par le FBI qui lui adjoint, pour contenir ses excentricités, l'agent Kate Moretti (Rachel Leigh Cook), l'une de ses anciennes étudiantes. Un duo rafraîchissant.

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Tuesday, January 21, 2014

La drôle de machine de « Person of Interest »

La deuxième saison de la série démarre sur les chapeaux de roues.

Un ordinateur intelligent et même doué d'émotions. Pour sa deuxième saison, qui débute ce mardi soir sur TF1, Person of Interest lève le voile sur la star silencieuse de la série, signée par le coscénariste de la trilogie des Batman, Jonathan Nolan.

Au coeur de cette fiction baignant dans une ambiance à la Minority Report dans des États-Unis traumatisés par le 11 Septembre, cette machine repère les individus sur le point de commettre un crime ou d'en être victime.

Ces inédits voient John Reese (Jim Caviezel) sillonner le pays dans le but de retrouver Harold Finch (Michael Emerson), kidnappé par la mystérieuse pirate Root. Evitant la facilité souvent de mise dans les séries policières, Person of Interest n'offre pas de résolution immédiate. Mais on en apprend un peu plus sur le passé de Finch et la genèse de sa machine. Une intelligence artificielle touchante : trop fidèle à son maître, elle se fait « rééduquer » par Finch, qui la purge de tout favoritisme, pour qu'elle oeuvre au bien de tous. Ce qui désespère Reese qui ne peut pas compter sur l'invention pour pister son ami. À bout, l'ancien soldat engage un bras de fer avec la machine, alpaguant la première caméra de surveillance venue sous les yeux éberlués des passants.

Le huis clos entre Harold Finch et Root (Amy Acker) dessine des heures sombres. La jeune femme vindicative, hacker de génie, veut rendre sa liberté à la machine. Un ennemi de plus pour le duo Reese-Finch, déjà aux prises avec le gouvernement, la mafia et les policiers corrompus de New York. De quoi tisser une toile d'araignée encore plus complexe et captivante.

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Wednesday, January 15, 2014

Des X-Men si discrets

Les super-héros de la série « Alphas » aident la police à résoudre des crimes.

Vous êtes paisiblement à votre poste de travail quand votre téléphone sonne et qu'un texto vous donne rendez-vous à une mystérieuse adresse. Soudain, tous les écrans, tous les panneaux publicitaires et tous les passants que vous croisez vous murmurent qu'il est l'heure de tuer et d'appuyer sur la gâchette. Bienvenue dans le mystérieux monde d'Alphas, la nouvelle série américaine de science-fiction que lance NRJ12 ce mercredi soir.

De nos jours, le cerveau humain a subi une ultime évolution. Certains individus, qualifiés dAlphas », développent des capacités neurologiques exceptionnelles (force accrue, sens décuplés) dignes des super-héros. À New York, le psychiatre de renom Lee Rosen (David Strathairn) encadre quatre de ces petits génies, les aidant à maîtriser leurs dons.

Ensemble, ils assistent les autorités dans les affaires criminelles commises par d'autres Alphas. Cependant, l'équipe va vite se retrouver aux prises avec le groupuscule terroriste du Drapeau rouge, une organisation d'Alphas renégats. À mi-chemin entre les mutants de X-Men et ceux de Heroes, Alphas tente de concilier l'univers des super-héros et celui des séries policières. En mentor et père spirituel, David Strathairn (Good Night and Good Luck) est particulièrement charismatique.

Remarqué dans Bones, où il jouait Vincent Nigel Murray, l'un des internes les plus attachants de l'Institut Jefferson, Ryan Cartwright vole la vedette à ses coéquipiers en campant un surdoué autiste, Gary, capable de capter les ondes électromagnétiques.

Avec ses protagonistes maladroits et parfois amateurs, Alphas prouve que l'on peut montrer des super-héros à l'écran sans avoir à recourir à une cascade d'effets spéciaux. De quoi passer un bon moment.

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Tuesday, January 14, 2014

À la recherche des enfants perdus

À la recherche des enfants perdus

Fugues, enlèvements parentaux, kidnappings : 48 000 mineurs disparaissent chaque année en France. Une enquête de Gilles de Maistre.

C'est le cauchemar de tout parent : perdre la trace de son enfant, découvrir après un instant d'inattention qu'il s'est volatilisé. 48 000 mineurs disparaissent en France chaque année. Il y a la poignée de cas mystérieux qui font la une des médias, comme celui d'Estelle Mouzin qui vient de rebondir, mais aussi des milliers de fugues, sans oublier les enlèvements parentaux à l'occasion d'une séparation qui tourne mal. C'est dans ce monde trouble et douloureux aussi bien pour les familles que pour les enquêteurs qu'a plongé, des mois durant, Gilles de Maistre avec Alerte enfants disparus, diffusé ce mardi sur France 2.

Malgré le sujet, pas de pathos dans ce documentaire qui chronique avec retenue, en essayant d'être le moins intrusif possible, l'angoisse des familles, le travail de fourmis des enquêteurs et des associations qui prennent le relais. Désireux de mettre en lumière « ces combats au jour le jour », Gilles de Maistre a côtoyé le quotidien de la brigade de protection des mineurs (BPM). Qu'il s'agisse de récupérer une bande d'enfants en fugue d'un foyer ou de retrouver un bébé kidnappé par sa mère SDF et alcoolique, c'est une même urgence : audition des proches, géolocalisation des portables, travail de porte-à-porte, patrouille dans le quartier.

Un cycle usant, pesant, personne ne fait toute sa carrière à la BPM où on est tour à tour « psy, flic, assistante sociale », comme résume l'un de ses 90 agents. Comment parler à ces enfants en souffrance, qui partent de chez eux, quitte à errer dans les rues, surtout s'ils sont récidivistes ? Il faut gérer les sautes d'humeur, les craintes de ces petits poucets comme la colère et l'inquiétude de leurs proches. « Cela fait quatre fois qu'on te voit, tu ne crois pas que c'est grave ? » « Le foyer, c'est mieux que la rue, un jour tu auras de gros problèmes. » Au détour de ces phrases transparaissent l'émotion et la fermeté des policiers, éprouvés par la réalité crue de leurs enquêtes.

Même sensibilité lorsque Alerte enfants disparus suit une association d'assistance aux familles chargée de retrouver Tiphaine. Cette adolescente belge s'est enfuie en France, il y a sept mois, parce que ses parents avaient rejeté sa relation avec son petit ami, James. Au moment des retrouvailles, pas de happy end. Les critiques, l'incompréhension de part et d'autre sont toujours aussi dures.

« L'atroce incertitude »

Gilles de Maistre n'oublie pas non plus les familles d'enfants évanouis dans la nature depuis plusieurs années sans qu'aucune piste ne se soit jamais dessinée, comme dans l'affaire Mouzin. Son père raconte « l'atroce incertitude » de ne pas savoir ce qu'a vécu sa fille et son combat pour une justice plus à l'écoute des proches.

Alerte enfants disparus explore aussi les zones d'ombre, les dilemmes éthiques. Alors que le nombre de couples binationaux a explosé, c'est aussi le cas des rapts post-divorce au cours desquels un conjoint emmène l'enfant dans son pays d'origine. À bout, certains sont tentés de monter un contre-enlèvement et font appel à des professionnels pour les aider à récupérer leur bambin.

On ne sort pas indemne de l'enquête de Gilles de Maistre. Alors que l'on a tendance à baisser les yeux, à oublier les visages de ces familles sitôt évaporés des médias, son documentaire rappelle leur calvaire. Il nous interroge aussi sur la fragilité de la vie et de notre sanctuaire le plus sacré et le plus intime : le foyer.

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Harrison Ford, roi de l'info

L'acteur incarne un présentateur télé aigri dans le film « Morning Glory ».

Matinales d'information, ton univers impitoyable. Aux États-Unis, on ne plaisante pas avec les programmes du matin, signe de la bonne santé ou pas d'un network. C'est aussi la toile de fond de Morning Glory, qui passe ce mardi sur France 4 pour la première fois en clair.

Accro à l'actualité et à son BlackBerry, Becky Fuller (Rachel McAdams) se fait licencier du poste de producteur de JT d'une obscure télé du New Jersey. Elle est repêchée par le chef de la grande chaîne IBS qui lui donne une mission quasi impossible : redresser les audiences de « Daybreak », le « morning show » le moins regardé du pays. Équipe débordée, ego surdimensionnés... L'un des premiers gestes de Becky est de virer le co-animateur de Colleen (Diane Keaton) et de le remplacer par une légende du journalisme placardisée, Mike Pomeroy (Harrison Ford). Avec un Pulitzer et seize Emmy Awards, celui qui a soigné mère Teresa en pleine épidémie de choléra méprise la ligne éditoriale de « Daybreak » faite essentiellement de potins, de recettes de cuisine et de conseils beauté.

Les vacheries entre Colleen et Mike fusent à l'antenne, tandis que Becky invente des mises en scène osées pour ramener le public.

Personnages hauts en couleur

Morning Glory n'est pas Newsroom, ce n'est pas une satire du journalisme mais une comédie sans prétention portée par des personnages hauts en couleur. Sous la direction de Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill), Rachel McAdams hypnotise par sa vivacité, jouant une Becky au bord de la névrose.

De quoi faire des étincelles avec Harrison Ford, qui trouve en elle une fille spirituelle. En roi de l'info aigri et ronchon, le Han Solo de Star Wars a trouvé l'un de ses rôles les plus charmants de ces dernières années.

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Ces jeunes qui fuient la France

Cent mille Français de moins de 30 ans tentent leur chance à l'étranger chaque année. Portraits de quelques-uns de ces expatriés en Australie et en Thaïlande.

Avec l'explosion des programmes Erasmus et des échanges entre universités du monde entier, il n'a jamais été plus facile pour un jeune de partir à l'étranger. Une expérience que beaucoup ont envie de vivre. Chaque année, 100 000 Français ayant entre 18 et 30 ans tentent leur chance hors de l'Hexagone. France 4 a suivi quelques-uns de ces nouveaux pionniers pour sa minisérie Ras le bol, je quitte la France, diffusée ce jeudi en fin de soirée.

L'idée de ce documentaire est venue à son coscénariste, Nicolas Metz, après une soirée. Il y avait rencontré une jeune femme qui allait s'envoler vers l'Australie. « La thématique a vraiment résonné en nous, confirme l'un des réalisateurs, Jérémy Frey. Nous avons tous beaucoup d'amis qui ont fait le pari de s'installer à l'étranger. » Pour son enquête, l'équipe retient l'Australie, destination favorite des Français candidats à l'exil avec 20 000 départs par an, et la Thaïlande, 10 000 entrées. « Nous cherchions des lieux dépaysants où les traditions et le business étaient radicalement différents », explique Nicolas Metz. Après plusieurs mois de recherche sur des forums Internet, ils ont déniché des profils variés, de nouveaux arrivants et des expatriés bien installés.

Une chronique sans angélisme

À Bangkok, il y a l'ambitieux Thomas, qui a su, dès son diplôme en poche, que sa carrière ne saurait s'épanouir en France. Après un détour par Londres, il s'est installé il y a deux ans en Thaïlande, où il s'occupe des achats de produits de qualité pour les restaurants de luxe. L'Hexagone ne lui manque pas. Il y a aussi Laudine. Cette jeune femme parle couramment le thaï. Artiste, créatrice, c'est une touche-à-tout qui mène une vie bien plus bohème. Tenancière de bar, elle illustre des livres pour enfants et dessine des tee-shirts. Une versatilité qui aurait été difficile à assumer financièrement en France. C'est l'une des rencontres qui ont le plus touché l'équipe. « En cinq ans, elle a réalisé tous ses rêves, ça donne des ailes », confie Jérémy Frey.

En Australie, la caméra accompagne Yannick et Angélique dans leur quête d'une nouvelle vie. Lui veut devenir trader, elle le suit par amour, sans forcément savoir ce à quoi elle veut se destiner. Recherche d'appartement, envoi de CV, période d'essai, l'immersion est une douche froide. Si le continent est accueillant envers les migrants, le coût de la vie y est élevé.

Avec ses portraits croisés, cette mini-série se veut une chronique sans angélisme de l'expatriation. Certes, elle peut être enivrante, comme pour Amandine, qui dirige le choeur des enfants de l'Opéra de Sydney, mais le documentaire ne masque rien des déchirements quotidiens : la solitude, l'éloignement de la famille et des amis. Une expatriation ne peut être uniquement une fuite en avant. Elle doit se préparer soigneusement, sinon c'est la désillusion.

Malgré le titre provocateur, Ras-le-bol, je quitte la France ne verse point dans le French Bashing. Tous ses protagonistes n'ont pas quitté l'Hexagone par dépit. Certains l'ont fait par soif d'aventure, par amour ou par envie de se réinventer. « On s'est rendu compte que les gens devenaient moins critiques envers la France une fois arrivés à l'étranger. Ils s'enthousiasmaient surtout pour leur nouveau rythme de vie. Ils sont partis pour mieux se connaître et non contre la France », analyse Nicolas Metz. Lui-même prévoit de rallier la Nouvelle-Zélande dans cinq mois.

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Monday, January 06, 2014

The Bridge


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Sunday, January 05, 2014

Charmeurs de serpents

1)Inondations : le Finistère de nouveau en alerte rouge
2)La NSA développe un superordinateur capable de décrypter toutes les données
3)Les Weinstein boudés par les producteurs hollywoodiens
4)Antarctique : le navire héros chinois à son tour prisonnier des glaces
5)Paul Walker ne va pas mourir dans Fast & Furious 7
6)Londres rêve de pistes cyclables aériennes
7)L'église parisienne de Sainte-Odile profanée
8)Décès à Chambéry: Marisol Touraine n'incrimine pas le laboratoire
9)Une photo à la une d'un journal réunit un sans-abri avec sa famille
10)D'énormes vagues déferlent sur le littoral Atlantique
11)La fille du roi d'Espagne inculpée
12)Un nouveau témoignage dans l'affaire Mouzin
13)YSL,Grace Kelly,Freddie Mercury... la valse des biopics
14)Sandra Bullock et Gravity plébiscités par les oscars du public
15)Oscars 2014: nos pronostics
16)Les infidélités supposées de Hollande font jaser la presse étrangère
17)Rumeur Hollande-Gayet :Closer va retirer l'information de son site
18)La presse anglaise se délecte du «vaudeville» français
19)Le Golden Globe échappe à La Vie d'Adèle
20)Maddie : la police serait sur le point d'arrêter trois suspects
21)Oscars : DiCaprio, Blanchett et A merican Hustle favoris de la presse US
22)L'idylle entre François Hollande et Julie Gayet décortiquée par la presse people
23)Un rapport pour lutter contre les préjugés sexistes
24)Valérie Trierweiler toujours dans un état de fatigue extrême
25)Discriminations salariales : Birmingham contrainte d'amputer son portefeuille immobilier
26) Johnny Depp et Naomi Watts en lice pour leur premier Razzie
27)Les oscars font la paix avec DiCaprio et Scorsese
28)Adèle Exarchopoulos et Julie Delpy sacrées aux Critics Choice Awards
29)François Hollande s'est rendu au chevet de Valérie Trierweiler
30)Hollywood incapable de trancher entre Gravity et 12 Years A Slave
31) Italie : une nonne qui ignorait être enceinte accouche
32)Dutroux écrit au père d'une de ses victimes
33)Trierweiler : l'entourage de Hollande s'impatienterait
34)Accident de Grace de Monaco : sa fille Stéphanie ne conduisait pas
35)Bernadette Chirac annonce la candidature de Nicolas Sarkozy en 2017
36)Trierweiler : «Hollande est en train de céder» selon VSD
37)Hanna New, pirate visionnaire dans Black sails
38)Nouvelle récompense pour le réalisateur de Gravity
39) Lâchées pour la paix en Ukraine, les colombes du pape attaquées dans le ciel romain
40) Benedict Cumberbatch: ses ancêtres étaient des esclavagistes
41)Peter Capaldi, un Doctor Who 100% rebelle !
42)Buckingham recrute… un(e) gouvernant(e)
43)Valérie Trierweiler suggère que le pouvoir a peut-être brisé son couple
44)Affaire Maddie : trois hommes dans le viseur des enquêteurs
45)Le pape François plus populaire qu'Obama sur internet


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Thursday, January 02, 2014

Games of throne, histoire d'un succès


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