Monday, September 30, 2013

Ariane Massenet ausculte la culture

L'animatrice prend les rênes du magazine quotidien « Est-ce que ça marche ? ».

S'amuser sur la forme, être sérieux sur le fond. » C'est le mot d'ordre d'Ariane Massenet. L'ancien pilier du « Grand Journal » et ex-présentatrice de « La Matinale » de Canal + lance ce lundi sur D8 le magazine « Est-ce que ça marche ? ». Un direct de quarante minutes coanimé avec Camille Combal, transfuge de « Touche pas à mon poste », de Cyril Hanouna, producteur de l'émission.
Il s'agit d'une quotidienne de décryptage de l'actualité culturelle après coup. « On voit partout à la télévision des chanteurs, des comédiens, des auteurs faire la promotion de leur oeuvre, mais on ne s'intéresse pas au devenir du projet, explique Ariane Massenet. Nous voulons expliquer pourquoi cela a été un succès ou un échec et revenir sur des livres ou des albums qui cartonnent dont on n'a pas parlé sur les plateaux. »

Quiz et « magnétos »

Elle s'appuie sur quatre chroniqueurs : Viviane Blassel (mode), Justine Fraioli (musique), Xavier Leherpeur (cinéma) et Bernard Montiel, « un touche-à-tout qui connaît tout le monde, un bosseur qui va voir tous les concerts et tous les films ». « Nous avons réuni plusieurs générations aux goûts différents. Même si ces intervenants ont un terrain de prédilection, ils vont s'exprimer sur tous les sujets », se félicite Ariane Massenet.
Leurs interventions seront émaillées de quiz, de happenings et de « magnétos ». L'émission ne s'interdit pas non plus d'aborder des faits de société comme la percée du basket. Le menu probable de cette première semaine s'annonce varié : de la tournée de Mylène Farmer à l'exposition « Masculin/masculin » au Musée d'Orsay à Paris, en passant par le film Diana, avec Naomi Watts et Naveen Andrews.

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Colombie : l'eldorado retrouvé

Le magazine « Faut pas rêver » révèle comment le pays tente d'oublier la violence.

Qu'on prononce le mot « Colombie », et immédiatement viennent à l'esprit des visions de règlements de comptes entre cartels de la drogue et les échauffourées en pleine jungle avec des guérillas. Des images à oublier car le pays a surmonté cette période de violences. Une bonne thérapie consiste à suivre « Faut pas rêver », ce vendredi soir sur France 3, qui part à la découverte des trésors méconnus de ce territoire grand comme deux fois la France.

Symbole de cette renaissance, le dynamisme de Medellin. Le fief de Pablo Escobar, célèbre baron de la drogue des années 1980, est devenu l'une des villes les plus dynamiques de Colombie. Même si le souvenir de celui qui fut la dix-septième fortune mondiale grâce à la cocaïne y est toujours présent.
Dans les vallées qui servaient autrefois de lignes de ravitaillement aux Farc, les troubles aussi semblent révolus. À Guayabetal, le dernier village suspendu du pays, les habitants empruntent chaque jour une tyrolienne pour se rendre en ville. Trente secondes de vol à plus de 150 mètres d'altitude à 60 km/h.

Avec sa caméra bourlingueuse, le magazine rappelle que la Colombie n'a jamais cessé d'être l'eldorado qui avait fasciné les premiers conquistadors. D'une variété foisonnante, elle abrite des forêts tropicales qui cèdent le pas à des montagnes, où les Indiens veillent sur les cités perdues de leurs ancêtres, et des localités tapies dans les méandres de l'Amazonie, atteignables uniquement par un DC-3 presque centenaire. Autant d'aventures à portée de main : en 2012, trois millions de touristes ont exploré la Colombie.

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Thursday, September 12, 2013

First autumn leaves

1)House of Cards , Top of the Lake : le hit-parade des séries de la rentrée
2) Le papier thérapie Downton Abbey ,la saison du carnage
3) Ces vedettes dans la tourmente des violences conjugales
4)Le Marchand a porté plainte contre Thuram 
5)Cannes : des collégiennes de bonne famille escort girls «pour le fun»
6)Plus de 500 personnes portées disparues dans le Colorado 
7)Le compagnon de Cécile Duflot récidive sur Twitter
8)Bachar El-Assad demande un an pour détruire son arsenal 
9)Le président iranien évoque une possible rencontre avec Obama
10)Iran, États-Unis : les meilleurs ennemis
11)L'Europe complice de la chute de la Grèce
12)Des exercices pour muscler ses méninges
13)Le retour des grandes marées
14)Merkel «ouverte» pour discuter d'une coalition
15)Un juge décrié pour ses propos anti-Roms 
16)Entre la France et l'Iran, des relations enfiévrées
17)Ces séries qui cannibalisent Hollywood
18)La mère de Fiona, une femme sous emprise







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Tuesday, September 03, 2013

Saint-Tropez, une âme en peine

La métamorphose du modeste village de pêcheurs en repaire branché de la jet-set ne fait pas que des heureux. Reportage.

Sous les pavés de Saint-Tropez, les yachts, les magnums de champagne et des stars botoxées en Bikini à perte d'horizon ? Détrompez-vous. Ce mardi soir sur France 2, le documentaire L'Histoire secrète de Saint-Tropez révèle un lieu plus authentique, loin du bling-bling et des préjugés qui collent au village français le plus connu. Le réalisateur, le journaliste Stéphane Bentura, retrace l'épopée oubliée de cette perle de la Côte d'Azur. Pour les Tropéziens du début du XXe siècle, la transformation de ce pauvre village de pêcheurs en rendez-vous des stars et des milliardaires aurait relevé de la science-fiction.
Saint-Tropez fait figure de commune miséreuse et sous-développée où l'on vit de la mer, où l'on cultive des arbres fruitiers autour desquels paissent paisiblement les moutons. Quand on peut, on se fait embaucher à l'usine de torpilles. Mais l'aura de Saint-Tropez est déjà là, dans ses paysages baignés de soleil qui émeuvent les peintres comme l'impressionniste Signac. Ils montrent leurs toiles à leurs mécènes. Conquis, ces industriels constituent la première jet-set de Saint-Tropez, dont la réputation arrive aux oreilles des artistes parisiens Paul Éluard, Picasso, Pierre Brasseur...
Peu importent les quatorze heures de trajet en automobile, tout ce petit monde se mêle sans chichi aux gens du cru, investissant les terrasses des cafés et les pistes de danse. On troque volontiers une session de jazz contre une portion de poissons. Les garçons de café ne s'étonnent pas de croiser le roi d'Espagne Juan Carlos, incognito, en quête d'un verre de lait.

Des hordes de « fadas »

Flairant la manne touristique, certains habitants se découvrent une fibre d'homme d'affaires et s'installent à la tête des hauts lieux du village comme le Gorille ou le Café des Arts. Cet âge d'or est éclipsé par deux « mythes » du cinéma français : Brigitte Bardot et la saga du Gendarme de Saint-Tropez, avec Louis de Funès.
Soudainement, le village devient la capitale du fantasme. Les Tropéziens, un peu ahuris, voient débarquer, durant les mois d'été, des hordes de « fadas » qui se baladent seins et torses nus. Déjà, des vacanciers fortunés sortent leur carnet de chèques et rachètent, pour plusieurs millions de francs, les maisons des pêcheurs autrefois insalubres. Et que dire des fêtards des décennies 1980 et 1990 ? Saladiers de cocaïne, fêtes ostentatoires, c'est le Saint-Trop' des paillettes et des excès.
Les images d'archives de Stéphane Bentura ressuscitent le Saint-Tropez de jadis, qui peuple les souvenirs nostalgiques des « anciens ». Le journaliste laisse la parole aux Tropéziens, toujours gouailleurs, mais que l'on entend rarement. Comment résister au malicieux Marius, qui retrace, du haut de ses 97 ans, sa carrière de Don Juan, ou au tempo du piano mécanique de Chez Palmyre ?
Dans toute ascension à la Faust, le succès a un prix : l'âme. Saint-Tropez perd la sienne. Stéphane Bentura égrène des chiffres implacables. En quinze ans, la ville s'est vidée de ses forces vives, le coût de l'immobilier (20 000 euros le m2) a chassé un tiers de la population. Pour ceux qui peuvent rester, l'air est vicié : les querelles politiques entre partisans et opposants de l'urbanisme ont divisé des familles entières. Un climat de Clochemerle à mille lieues du farniente et de l'insouciance estivale.

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Monday, September 02, 2013

La malédiction des Halles


 Depuis la démolition des pavillons Baltard, le quartier se cherche une identité.

Trou béant pour les Parisiens, patate chaude pour la municipalité conduite par Bertrand Delanoë. C'est l'image qui colle aux Halles. Depuis la destruction des pavillons Baltard en 1971, le quartier a été sans cesse réaménagé. Un destin tourmenté que revisite France 3, ce lundi soir, avec La Saga des Halles de Paris. Le réalisateur Vladimir Vasak, auquel on doit Paris, Doisneau, Les Halles, un Web documentaire doublement primé au Web TV Festival, livre sur le lieu un regard tout sauf nostalgique, en dépit des apparences.

Nourrie aux photographies de Robert Doisneau, dont le célèbre quartier des Halles était le terrain de reportage fétiche et aux pittoresques archives de l'INA, La Saga des Halles de Paris ressuscite les heures de gloire de ce marché de gros qui a nourri la capitale et sa banlieue pendant plusieurs siècles : cette cour des Miracles où les hommes à la dérive trouvent un petit boulot pour se remettre à flot, cette ambiance de fête foraine où les riches clientes de Dior croisent les clochards affamés.

Mais le « ventre de Paris » cher à Zola, devenu trop étroit et anachronique, déménage à Rungis. Un exode de 20 000 personnes, 1 000 entreprises de gros, 10 000 m3 de matériel, 5 000 tonnes de marchandises et 1 500 camions. Dès lors, se pose la question de ces pavillons de fer et de verre construits sous Napoléon III. Au nom de la modernisation de Paris et craignant que les Halles ne deviennent un lieu emblématique de contestation pour la jeunesse tout juste sortie des événements de Mai 68, Georges Pompidou ordonne la destruction des édifices.

Un chantier titanesque, des tensions politiques, des atermoiements... Les Halles réinventées en centre commercial et en plate-forme de transports acquièrent la réputation de quartier mal famé. Un désamour tel que l'équipe de Bertrand Delanoë a lancé une immense opération de rénovation, qui devrait s'achever en 2016.

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