Saturday, September 22, 2012

Le crépuscule du « diamant noir »

Le crépuscule du « diamant noir »

Un reportage à la Depardon sur la disparition progressive de la truffe, dans le cadre d'une soirée consacrée au terroir français.

Faites-vous partie de ces citadins qui rêvent de se bâtir une nouvelle vie au vert ? Arte met ce fantasme à l'épreuve avec sa soirée sur « Le goût du terroir » ce dimanche. La chaîne franco-allemande diffuse, en première partie de soirée, la comédie Bienvenue au gîte. Marina Foïs et Philippe Harrel y campent un couple de Parisiens qui plaque tout pour un gîte en Provence. Puis Arte examine un autre symbole de volupté des campagnes : la truffe noire d'hiver.
L'auteur du documentaire Pour un panier de truffes s'est arrêté à Lalbenque. Cette ville du Quercy héberge un marché qui, au début du XXe siècle, était l'un des plus importants de France. Jusqu'à une tonne du précieux champignon s'y échangeait chaque mardi. Mais le « diamant noir » se fait de plus en plus rare, voire invisible. « Dans les années 1950, les truffes dépassaient du sol, il n'y avait pas besoin de cochon », se souvient, émerveillé, un des trufficulteurs rencontrés par Sylvestre Meinzer. Depuis sont passés par là le réchauffement climatique, le manque de précipitations l'été, l'acidité du sol, le recul des activités agricoles, qui ont laissé non travaillés les terrains où s'épanouissaient les truffières. Désormais, à Lalbenque, seuls 30 kilos de Tuber melanosporum ornent le marché. « Les dieux nous ont abandonnés », se désole une habituée.

De l'huile au chocolat

Documentaire rugueux, dans la lignée d'un Depardon, filmé sur les paysages automnaux et crépusculaires du Sud-Ouest, Pour un panier de truffes est à l'image de ses interlocuteurs : rude à la tâche et taiseux. Pour saisir le savoir-faire en sursis des chercheurs et revendeurs de truffes, Sylvestre Meinzer laisse le silence et les souvenirs s'installer.
« Notre famille est conditionnée par la truffe depuis quatre générations, mais je ne sais pas si c'est un cadeau pour mes enfants », confie Pierre-Jean Pebeyre. « La production avait du sens quand on sortait 800, 400, 200 tonnes par an, mais quand on n'en produit plus que 20, le métier est perdu », estime le patriarche, qui a du mal à croire que la France affiche une production annuelle d'encore 50 tonnes. Un volume divisé par quatre par rapport à 1974.
Or le champignon est devenu un ingrédient incontournable dans l'assiette des gourmets et se décline à foison, de l'huile au chocolat. Pour répondre à cette demande, on fait venir des truffes d'Espagne ou de Chine, on reconstitue l'arôme du champignon. « Les acheteurs ne font pas la différence, la truffe est devenue un produit pour snobs et gastronomes », constate Pierre-Jean Pebeyre. Belle opération commerciale et médiatique, l'aura de la truffe a supplanté peu à peu l'aliment. Sur les marchés, négociants et charcutiers ont laissé place aux touristes en pèlerinage sur la trace du « diamant noir », comme on visiterait l'une des sept merveilles du monde.

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Friday, September 21, 2012

San Francisco, des hippies aux bobos

« Thalassa » dessine les nouveaux visages de la cité des chasseurs d'or et des beatniks. Sans nostalgie.

Une invitation au voyage tournée vers l'avenir. Pour inaugurer sa nouvelle saison consacrée aux cités océanes, « Thalassa » s'arrête ce vendredi à San Francisco. Plutôt que de raconter une énième fois la légende de cette ville américaine « rebelle », berceau des chasseurs d'or, des beatniks et des hippies, le magazine de Georges Pernoud a voulu découvrir ses nouveaux visages.
Pivot de cette enquête, Sausalito. Ce quartier de maisons sur l'eau, posé au nord de la baie, a fleuri dans les années 1960 lors du « Summer of love ». Sans se soucier de la réglementation, ses premiers habitants ont récupéré sur des épaves de bateaux de quoi construire des « house-boats », créant une frise colorée de bâtiments racontée avec gouaille par Larry Moyer. Cet octogénaire à la longue barbe blanche vit depuis quarante ans son rêve : ne plus travailler.

Un patrimoine centenaire

« On a tout essayé, dit-il de sa génération, le sexe, la drogue, le rock. » Un Eden voué à l'extinction. Le quartier s'est « boboïsé », attirant les promoteurs. Ces maisons de bric et de broc valent désormais jusqu'à un million d'euros. Loin de prendre parti, « Thalassa » a rencontré ces envahisseurs qui rêvent de calme et qui argumentent avec autant de passion que leurs adversaires sur la nécessité de mettre les demeures aux normes.
Ville des contre-cultures en perpétuel bouillonnement, San Francisco respire au rythme de ses inventeurs. « Thalassa » en a accompagné trois dont les projets pourraient un jour essaimer en France. À l'image de Steve Scarabosio, un pionnier des camions-restaurants, ou de Don Montague. Cet entrepreneur a reçu 10 millions de dollars de Google pour mener à bien ses prototypes. L'un d'eux, mélange d'éolienne et de cerf-volant, est suivi de près par General Electrics.
Réchauffement climatique aidant, la nature redessine le littoral. L'érosion s'est intensifiée le long des côtes californiennes qui rétrécissent. Des lotissements qui, cinquante ans auparavant, proposaient promenades et jardins, ont désormais une vue plongeante sur la falaise.
Si certains en profitent pour dénicher des appartements avec vue sur le Pacifique à prix imbattable, d'autres peinent à faire le deuil d'un patrimoine parfois centenaire qui ne leur survivra que de peu. Le siècle à venir verra un urbanisme très altéré et les autorités doivent déjà penser aux problématiques de relogement. La figure tutélaire de San Francisco, son brouillard aussi mythique que son cousin londonien, n'est pas non plus oublié. La magie opère d'elle-même au fil des montages époustouflants de Simon Christen. Équipé de son appareil photo programmé en rafales, cet animateur du studio Pixar chasse la brume à chaque occasion. D'un coucher de soleil à un clair de lune, ces films d'images en accéléré sont « très clichés », admet l'intéressé, mais terriblement poétiques.
En guise de bouquet final, « Thalassa » invite le spectateur à un survol de la Californie, de son nord glacial à sa frontière mexicaine. De quoi se rêver propriétaire des villas excentriques croisées en chemin.

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Saturday, September 15, 2012

Binôme du 17


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Monday, September 03, 2012

Comme un aigle

« Les Alpes vues du ciel », un périple de 1 000 kilomètres en quinze épisodes.

Contempler les montagnes avec le regard perçant de l'aigle. Ce lundi débute sur Arte un spectaculaire documentaire de quinze épisodes consacré aux Alpes. Entièrement réalisé en prises de vue aériennes, Les Alpes vues du ciel emmène les téléspectateurs pendant trois semaines dans chacun des pays traversés par le massif : Slovénie, Autriche, Allemagne, Italie, Suisse et France. Plus de 1 000 km de forteresses, de torrents, de chalets observés d'en haut afin de découvrir d'un autre oeil les pics les plus célèbres.

Le road-movie aérien débute au Parc national de Triglav, en Slovénie, le long des Karawanken, la plus longue chaîne d'Europe, direction Graz en Autriche. « Nous n'avons pas la chance d'admirer le monde tel que les oiseaux le voient, et c'est bien dommage. Dans les airs, les paysages, les couleurs ne sont jamais les mêmes », professe le premier guide de la saga, le photographe Matevz Lenarcic, résumant à lui seul le credo de la série.

Les images des Alpes vues du ciel ne sont pas une succession de cartes postales. Leur souffle, leur intensité chromatique surprennent : verts perçants, brume enveloppant les sommets. La caméra filme avec autant de délicatesse et de précision les glaciers, les lacs nés de la fonte des neiges que les chauves-souris endormies et le plongeon d'un aigle en quête de proie.

Le périple est également humain. Les réalisateurs ont rencontré les habitants des Alpes, gardiens de ses traditions. Une armurière créant selon les techniques d'antan, un producteur de whisky, un spécialiste des bains paysans ou un poisson-chat de 40 ans sont au programme du numéro inaugural.

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Saturday, September 01, 2012

Well-known paths, well-know doubts

1)Alerte à l'hantavirus  en Californie 
2)50 ans après, le fabricant de la thalidomide s'excuse 
3)Pakistan : la jeune chrétienne victime d’un coup monté ?
4)Barack Obama révèle la recette de sa fameuse bière
5)Un démocrate compare Paul Ryan à Goebbels
6)Attentat contre le futur premier ministre québécois 
7)Quatre personnes tuées par balles près du lac d'Annecy
8)Jane Eyre en version fantastique
9)Tuerie de Haute-Savoie : la piste du litige familial étudiée
10)La grotte «à la James Bond» de Berlusconi dévoilée
11)L'exode oublié des pieds-noirs
12)«L’effet convention» profite à plein à Barack Obama
13)Un film suscite des violences anti-US en Egypte et Libye 
14)Affaire Relais & Châteaux : la garde à vue de Villepin levée
15)L’identité du réalisateur du film anti-islam dévoilée
16)Benghazi : Washington craint une opération planifiée
17) Les révolutions médicales de René Frydman
18)Kate et William attaquent Closer pour atteinte à la vie privée
19)Le Pen préfère «une dictature laïque  à un régime totalitaire islamiste» 
20)Un attentat en répresailles au film anti-islam frappe Kaboul 
21)Série : Le phénomène Girls
22)Oscars : Intouchables candidat de la France*
23)Scarlett Johansson de retour à Broadway





 

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