Saturday, November 23, 2013

Un « Dr Who » planétaire

La série de science-fiction britannique fête son cinquantième anniversaire simultanément dans 75 pays.

Dr Qui ? Dr Who, pardi ! Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose mais, outre-Manche, il est aussi sacré qu'Elizabeth II et le fish & chips. Peu connue en France, Dr Who est l'une des plus anciennes fictions télévisées. Cette série britannique de science-fiction fête ce samedi en grande pompe ses 50 ans avec un épisode spécial que diffuse France 4.
La chaîne consacre sa soirée au phénomène. Les festivités débutent à 20 h 05 avec le dernier épisode de la septième saison puis, à 20 h 50, sera dévoilé cet épisode anniversaire. Intitulé Le Jour du Docteur, il sera visible simultanément dans 75 pays. France 4 bouclera sa soirée avec un épisode ancien sélectionné par les fans, une série d'animation inédite et une compilation de la sixième saison.
Créée en 1963 par Sydney Newman et Donald Wilson, Dr Who suit le Docteur, le dernier des Seigneurs du temps encore en vie. Cette race d'extraterrestres à l'apparence humanoïde est capable de voguer à travers l'espace et le temps grâce au Tardis, un vaisseau en forme de cabine de police bleue. Au fil de ses pérégrinations, le Docteur combat des ennemis, les Daleks, de petits aliens en armure.
Le Docteur a un autre pouvoir qui explique sa longévité. S'il est mortellement blessé, il peut se régénérer, revêtant une apparence physique et une personnalité différentes. Pratique quand l'acteur principal souhaite quitter la série. En un demi-siècle, onze comédiens ont interprété le Docteur, cet être fantasque et un peu dingue.
Programme inventif, drôle et effrayant, Dr Who est une institution anglaise. Même la famille royale en est fan. Le prince Charles imite à la perfection le cri des Daleks. « La série a commencé comme un programme pour la jeunesse à vocation didactique, similaire à La caméra explore le temps, rappelle Benjamin Fau, coauteur du Dictionnaire des séries télévisées (Éditions Philippe Rey), le romanesque en plus : les aventures du Docteur étaient prétextes à apprendre des choses sur les époques traversées. »

Un douzième docteur

Le succès a été tel que la série s'est vite tournée vers la science-fiction pure. Le Docteur est allé à Pompéi, a mis en déroute des créatures étranges dans le Venise de la Renaissance ou a découvert ce qui est arrivé à l'humanité au XXXIIIe siècle. L'engouement s'essoufflant, Dr Who a été annulé en 1989 avant d'être ressuscité en 2005 où il assure depuis à la BBC ses plus belles audiences.
En France, la fiction a été accueillie timidement. La série d'origine aux effets spéciaux très kitsch a été diffusée en catimini dans les programmes jeunesse de Dorothée. Moins feuilletonnante, la version moderne, hébergée par France 4, a su rassembler un cercle d'aficionados, qui, comme toutes les communautés de science-fiction, est très actif sur Internet. L'épisode anniversaire de samedi comblera ces fans.
Signé par le scénariste de Sherlock, Steven Moffat, Le Jour du Docteur réunit ses dixième et onzième incarnations, soit le populaire et ténébreux David Tennant (vu dans Harry Potter et bientôt à l'affiche de la série Broadchurch) et le vibrionnant Matt Smith. Ils vont rencontrer un être mystérieux, campé par John Hurt (Elephant Man), et faire un saut dans le temps en croisant la reine Elizabeth I.
Que les fans acquis après le marathon de samedi à la cause du Docteur se rassurent. La série vient de désigner son douzième docteur : l'acteur écossais Peter Capaldi (In the Loop). La relève est assurée.

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Thursday, November 21, 2013

Histoire

16/20

Emmanuel Laurentin « La Fabrique de l'histoire », France Culture, 9 h 05

Emmanuel Laurentin parle du Liban, de la Grande Guerre ou du vin sans jamais manquer de rappeler à quel point l'histoire évolue au fil des générations et est en phase avec l'actualité. De cette plongée en apnée, on ressort revigoré.

14/20

Jean Lebrun « La Marche de l'histoire », France Inter, 13 h 30

Se brancher sur le rendez-vous de Jean Lebrun, c'est un peu comme écouter son grand-père au coin du feu raconter ses souvenirs. Extraits de films et archives, les grésillements des enregistrements nous aident à remonter le temps. Pour les esprits éveillés qui aiment les exposés. Travail sérieux et approfondi.

13/20

François Reynaert et Myriam Bounafaa « Label Histoire », France 3, samedi 16 h 15

L'approche, géographique plutôt que chronologique, est originale : un lieu résumé en deux histoires. C'est ainsi qu'en Charente-Maritime La Fayette côtoie Jacques Demy et ses Demoiselles de Rochefort. François Reynaert et Myriam Bounafaa discutent comme le maître et son élève. Léger et ludique.

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Monday, November 18, 2013

La déchéance de Juan Carlos

« Spécial Investigation » enquête sur la fin d'un règne abîmé par les scandales.

Si 1992 a été l'annus horribilis de la couronne britannique, la monarchie espagnole pourra marquer 2012 d'une croix noire. C'est cette descente aux enfers qu'explore, ce lundi sur Canal +, le magazine « Spécial Investigation ».
La photo du souverain embarqué dans un luxueux safari africain combinée aux accusations de détournements de fonds de son gendre Inaki Urdangarin ont plongé la monarchie dans une période de turbulences sans précédent.
Les journalistes de Capa, Caroline du Saint et Ibar Aïbar, décortiquent cette chute de manière engagée et musclée. Ils arpentent les quartiers populaires et recueillent les témoignages des déçus de la monarchie qui se débattent dans la crise. Ils se rendent aux abords des propriétés royales pour mieux cerner l'opaque train de vie des Bourbons d'Espagne et se font accréditer pour essayer, en vain, d'interroger les membres de la famille royale.
S'il aborde les moments historiques attendus du règne de Juan Carlos comme son opposition au coup d'État de 1981, le documentaire revient aussi sur des zones d'ombre méconnues, à l'image de la mort de son frère cadet Alfonso en 1956. Sa disparition fut longtemps présentée comme un accident : l'adolescent aurait manipulé une arme et se serait tiré dessus par mégarde.
En réalité, c'est Juan Carlos qui a accidentellement fait partir le coup. Des faits que Franco a couverts pour ne pas nuire au jeune prince, dont il avait fait son successeur. Désormais les espoirs de renaissance de la monarchie reposent sur le prince Felipe et sa femme Letizia, des gravures de mode aussi impeccables que Kate et William, mais dont la tâche s'annonce bien difficile.

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Saturday, November 16, 2013

Javier Bardem, machine à tuer

L'acteur espagnol est dirigé par les frères Coen dans « No Country for Old Men ».
Alors que vient de sortir Inside LLewyn Davis, France 2 propose, ce dimanche, de redécouvrir un autre chef-d'oeuvre de Joel et Ethan Coen, No Country for Old Men. Adapté du polar de Cormac McCarthy, ce thriller, récompensé de l'oscar du meilleur film en 2008, est d'une tension insoutenable. Préparez-vous à être tenté de couper le son de votre téléviseur.
Les réalisateurs américains se sont surpassés dans ce western post-moderne visuellement éblouissant, sublimant les paysages désolés du Midwest. Dans le Texas des années 1980, un vétéran de la guerre du Vietnam, Llewelyn Moss (Josh Brolin), tombe en plein règlement de comptes entre des trafiquants de drogue. Plutôt que d'adoucir l'agonie des blessés, il déguerpit avec une mallette contenant deux millions de dollars.
Pris de remords, l'homme retourne sur les lieux du carnage voir s'il peut aider les mourants mais il est traqué par le terrifiant tueur à gages Anton Chigurh (Javier Bardem). Affublé d'une improbable coupe au bol, l'homme ne se promène jamais sans sa bouteille d'air comprimé et son pistolet étourdissant. Il dégomme quiconque se trouve sur son passage, jusqu'aux pigeons. Alors que s'entame une chasse à l'homme sans issue, Llewelyn Moss, bien que familier des armes, doit fuir vers le Mexique. On retrouve dans No Country for Old Men les obsessions des frères Coen : la chance, la fatalité, et l'absurdité de la vie, notamment lorsque Chigurh propose à quelques-unes de ses victimes de tirer à pile ou face une éventuelle grâce. Dans ce rôle de machine à tuer implacable, Javier Bardem crève l'écran. Il est reparti avec l'oscar, plus que mérité, du meilleur second rôle.

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Friday, November 15, 2013

La Mongolie, émirat des steppes

« Faut pas rêver » décrit un pays bouleversé par le boom économique.
Le conquérant du plus grand empire ayant jamais existé, Gengis Khan, reconnaîtrait-il ses descendants ? Pays célébré pour ses paysages lunaires, son amour du cheval et ses traditions nomades, la Mongolie connaît depuis peu un boom économique qui est en train de changer la donne. Témoins de cette métamorphose, les caméras du magazine « Faut pas rêver ».
Côté pile, il y a les traditions vivaces des peuples de la steppe, des scènes pittoresques et des paysages vertigineux, tantôt verdoyants, tantôt glacés. En hiver, le translucide lac Khövsgöl devient une piste dure bruissant des craquements de la glace et le théâtre d'impressionnantes courses en traîneaux. Du haut de l'Altaï, la plus haute chaîne de montagnes de Mongolie, on pratique toujours la chasse à l'aigle. Dans le nord, ce sont les Tsaatans, des éleveurs de rennes, qui perpétuent l'esprit de la taïga.
Mais chez tous ces gardiens des rites, la question de la transmission se pose. Les Tsaatans ne sont plus que 200 à rester nomades, des milliers d'autres sont sédentaires. Ils ont fait le choix de se fixer pour permettre à leurs enfants d'aller à l'école.
Côté face, « Faut pas rêver » explore le visage encore mal connu de ce vent de changement, incarné par la bouillonnante capitale Oulan-Bator. La société de consommation y a percé, les gratte-ciel se multiplient à l'image de Dubaï ou de la Chine. Une nouvelle élite, symbolisée par Nora, premier mannequin mongol à avoir fait une carrière internationale, émerge et se demande comment combiner progrès et culture ancestrale.

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Tuesday, November 12, 2013

Cochon, une vie de chien

La journaliste Olivia Mokiejewski mène une enquête sans concession sur la filière porcine.

Tout est bon dans le cochon, dit l'adage. Lorsque vous aurez vu l'enquête d'Olivia Mokiejewski, Une vie de cochon, ce mardi sur France 2, vous penserez plutôt qu'« il y a quelque chose de pourri au royaume du porc ».

À force de voir du cochon sous toutes ses formes, du jambon aux cosmétiques, la journaliste a voulu remonter cette filière porcine. Intensive et hypermécanisée, obsédée par la quantité et des prix bas, le secteur abat 24 millions de bêtes par an.

Difficile de trouver un éleveur acceptant d'être filmé. Il faut dire que, dans les exploitations, la réalité n'est pas rose. Des milliers d'animaux sont enfermés dans les hangars des porcheries : 180 cochons par salle soit 80 cm2 par tête. Qu'ils ne puissent pas bouger est parfait, ils engraisseront plus vite. Après une dizaine de portées, trois ans de loyaux services et des mamelles gorgées de sang, les truies sont expédiées à l'abattoir. Quant aux porcelets, on leur meule les dents et on leur coupe la queue à la naissance.

Adepte du « journalisme gonzo » où le reporter se met en scène de manière décalée, Olivia Mokiejewski, qui s'est autoproclamée « l'emmerdeuse », ressort de l'abattoir aussi sonnée que le spectateur. Elle ne résiste pas à l'émotion lorsqu'elle assiste à l'étourdissement d'un cochon de six mois.

L'assommoir n'est pas qu'animal, il est aussi humain. En Bretagne, Olivia Mokiejewski a rencontré les employés des abattoirs Gad qui viennent de fermer. « Nous sommes les sacrifiés du cochon. On est mal traités car on n'a pas de valeur marchande », dénoncent-ils. Une épitaphe glaçante.

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Friday, November 08, 2013

Le prince Charles, héritier rebelle

Ce portrait, loin des clichés, révèle un futur roi ferme dans ses convictions.

Eternel héritier depuis soixante et un ans, le prince Charles suscite souvent la pitié pour rester bloqué au pied du trône d'Angleterre ou provoque le mépris de ceux qui le tiennent pour responsable du coeur brisé de Diana. Alors que le fils d'Élisabeth II fêtera la semaine prochaine ses 65 ans, France 3 diffuse ce vendredi un élogieux portrait d'Andrew Orr et Olivier Mille : Charles, le destin d'un prince.

Loin des clichés l'imaginant en homme impatient de régner, leur enquête révèle un esprit visionnaire et anti-establishment. Charles a beau être le rejeton d'une reine, son enfance n'a pas été une vie de château. Son père, le duc d'Édimbourg, le trouve trop doux et timoré. Il l'éduque à la dure en l'expédiant dans des pensionnats reculés. Et Élisabeth II est bien plus affectueuse avec ses corgis qu'avec son fils.

L'université offre à Charles la première occasion de se métamorphoser : il assouvit sa passion pour la comédie. Riche en archives qui nous rappellent que Charles fut, comme son fils William, un jeune homme séduisant, les auteurs de Charles, le destin d'un prince ont retrouvé quelques-uns de ses sketchs, ainsi que des images oubliées de l'éphémère bonheur conjugal avec Diana.

Ayant reçu à sa majorité le duché de Cornouailles, Charles se passionne avant l'heure pour le développement durable. Défiant les limites constitutionnelles, il fait du lobbying auprès des élus. Cette posture rebelle transparaît dans les extraits d'interviews du prince qui émaillent le documentaire. L'occasion de découvrir un futur roi lucide et ferme dans ses convictions. Le changement pourrait être pour bientôt à Buckingham.

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Tuesday, November 05, 2013

The eternal long walk

1)Soupçonné d'avoir fumé du crack, le maire de Toronto veut rester en poste
2)À Cleveland, le voisin d'Ariel Castro était un tueur en série
3) Les Français pour un contrôle des séniors au volant
4)Le témoignage glaçant du souffre-douleur d'Ariel Castro
5)Sécurité, métro, gare : l'État va consacrer 2,5 milliards pour Marseille
6)Les os de plusieurs personnes retrouvés au large d'Antibes
7)Jérôme Garcin, meilleur animateur culturel
8)Philippines : un million fuient le super-typhon
9)Affaire Fiona : une confrontation cruciale entre la mère et son compagnon
10)Depuis son abdication, Albert II de Belgique n'arrive plus à joindre les deux bouts
11)Sur la piste d'Alexandre le Grand
12)Caroline Kennedy intronisée ambassadeur au Japon
13)Comment est organisée l'aide humanitaire aux Philippines
14)Philippines : la course à l'inhumation a débuté
15)Angelina Jolie reçoit le premier Oscar de la saison
16) San Francisco aux couleurs de Batman pour un enfant malade
17)Stéphane Plaza au top, Nabilla le flop
18)Chili : Bachelet n'échappe pas à un second tour
19)Ces captives qui ont souffert de longues années
20)Octobre 1994 : les 25 minutes de destruction de Florence Rey et Audry Maupin
21)Affaire d'esclavage à Londres : une mort mystérieuse en 1997
22)Les marches de la Tour Eiffel sous le marteau
23)Les filles de Dick Cheney lavent leur linge sale en public
24)Serge le lama, superstar du week-end
25)Double suicide au Lutetia : «Mes parents craignaient la dépendance»
26)La fiction culte Dr Who fête ses 50 ans







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Frédéric II, le roi philosophe

Le magazine « Secrets d'histoire » retrace le parcours torturé du souverain qui fit de la Prusse l'une des grandes nations européennes.

Il est resté dans les mémoires sous le nom de Frédéric le Grand. C'est un souverain au sens du devoir irréprochable et à la vie de tourments, que fait sortir de l'ombre « Secrets d'histoire » ce mardi soir. Symbole du despote éclairé des Lumières, Frédéric II de Prusse fut un esthète, un amateur des arts, un compositeur et un joueur de flûte traversière talentueux. Mais également un stratège et un combattant redoutable qui fit entrer son pays, au XVIIIe siècle, dans le cercle des grandes nations européennes.
Un visage à la Janus que les historiens allemands et français réunis par Stéphane Bern expliquent par une enfance malheureuse. Fils tant attendu après deux héritiers morts en bas âge, il est élevé à la dure et sans pitié par son père Frédéric-Guillaume. Ce « roi-sergent » qui ne vit que pour son armée et la chasse ne peut comprendre le goût pour la musique et les livres de son héritier. Pour couper court à ces penchants qu'il juge « efféminés », Frédéric-Guillaume multiplie les brimades physiques et astreint son fils à un programme épuisant de 5 heures à 22 heures.
Une enfance martyre, dépeinte de manière incroyablement réaliste par le magazine historique de France 2 à coup d'extraits de films. Surveillé en permanence, le prince prend, à 18 ans, une décision lourde de conséquences. Avec son confident, il tente de s'enfuir vers l'Angleterre mais le projet est découvert. Frédéric et Hans Hermann von Katte sont emprisonnés et accusés de haute trahison. Comble de sadisme, Frédéric-Guillaume oblige son fils à assister à la décapitation de son seul ami, et peut-être amant. Toute sa vie durant, Frédéric II fuira les femmes et s'entourera de fidèles soldats. Des amitiés qui nourrissent de son vivant des rumeurs sur son homosexualité. Hypothèse que la plupart des intervenants de « Secrets d'histoire » estiment plausible.
L'exécution de Katte a endurci le prince. Lorsqu'il monte sur le trône en 1740, il défie les attentes. Celui qui avait écrit un essai politique intitulé L'Anti-Machiavel se révèle un chef de guerre assoiffé de conquêtes militaires, qui paye de sa personne sur le champ de bataille. Il s'empare de la Silésie qui appartient à l'Autriche, alors en pleine crise de succession.
Déstabilisées, les cours européennes revoient en profondeur leurs alliances, la France abandonne la Prusse et se range au côté de Vienne et de Moscou. Voulant garantir ses victoires, Frédéric II attaque de nouveau l'Autriche en 1756, déclenchant la guerre de Sept Ans. Le conflit laisse la Prusse exsangue mais reconnaît son extension territoriale. Frédéric II aura réussi à en doubler l'étendue et la population.

Dans la langue de Molière

En parcourant les jardins et salles raffinés du palais de Sans-Souci à Potsdam et du château de Charlottenbourg à Berlin, Stéphane Bern insiste aussi sur le Frédéric II protecteur des arts et ambassadeur du style baroque et rococo. Francophile convaincu, Frédéric II ne s'exprime et n'écrit que dans la langue de Molière. Admirateur de Voltaire, le souverain l'invite à sa cour. Entre les deux hommes, plus de 800 lettres seront échangées. Leur correspondance continuera malgré leur brouille car entre le roi des philosophes et un philosophe roi qui gouverne en monarque absolu et ne supporte aucune remise en cause, aucun ne peut perdre la face.
L'âge et la vieillesse n'apportent pas la sérénité à Frédéric II. Il se retire du monde et règne en ermite, seulement entouré de ses chiens. Misanthrope jusqu'au bout, le roi demandera même à se faire enterrer de nuit dans son jardin à Sans-Souci.

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Saturday, November 02, 2013

« Once Upon a Time », la magie opère toujours

Dans cette deuxième saison, les personnages de contes de fées retrouvent leurs souvenirs mais restent coincés dans le monde réel.

Comme les histoires d'amour, les contes de fées finissent mal en général. Le chaos guette les héros de Once Upon a Time dans cette deuxième saison qui commence ce samedi soir sur M6. Petite ville anodine et ennuyeuse du Maine, Storybrooke abrite les personnages des contes de fées. Pendant vingt-huit ans sous l'emprise de la malédiction de la Méchante reine, ils avaient perdu le souvenir de leur identité dans le monde magique et leurs pouvoirs. Le sortilège était finalement brisé par Emma, la fille de Blanche-Neige et du Prince charmant. Mais c'est sans compter le désir de vengeance absolue de Rumpelstiltskin (diabolique Robert Carlyle) contre la reine.

De l'autre côté du miroir

Le prêteur sur gages répand dans la ville une inquiétante vapeur violette censée amener la magie dans notre monde. Des spectres mangeurs d'âme, dignes des redoutables Détraqueurs d'Harry Potter, s'abattent sur Storybrooke. En essayant de les chasser, Emma (Jennifer Morrison) et Blanche-Neige (Ginnifer Goodwin) sont catapultées dans le monde magique. Calamité supplémentaire, plus personne ne peut sortir de la ville à moins de perdre totalement la mémoire de sa vie surnaturelle.
Sous ses costumes et décors kitsch, Once Upon a Time cache une intrigue prenante et réinvente de manière surprenante les contes de notre enfance. On se prend au jeu de deviner qui est qui, on frémit de plaisir de voir les héros des films de Disney s'entrechoquer. Pour cette seconde saison, la Belle au bois dormant et Mulan font leur apparition et en pincent toutes les deux pour le prince ! La série, concoctée par des anciens de Lost, a un sens accru des rebondissements et du suspense mais n'oublie pas les émotions. Emma doit faire face au choc de retrouver et d'accepter ses parents tandis que la Méchante reine est tiraillée entre son amour pour son fils adoptif et la magie noire.
La potion est si redoutable que la série en est à sa troisième saison aux États-Unis et qu'un spin-off centré sur le Pays des merveilles d'Alice a été lancé début octobre sur les écrans américains.

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