Friday, January 28, 2005

FRANCOIS GOULARD ET LES (50) VOLEURS DE MOTS

Anna Bitton : J'ai été très surprise en exhumant cet article, j'avais complètement oublié son existence et je serai bien en mal d'y accoler un quelconque jugement de valeurs. Ce bébé a encore dû être conçu dans la précipitation! Une amnésie imputable au fait que nous n'ayons pas eu, à ma connaissance, de retour sur ce travail. Pour nous mettre dans la peau d'un véritable journaliste politique, Anna Bitton nous avait invité rien que pour nous un UMP et un PS, le strauss-khanien, Cambadélis (au final absent) à interviewer sur le thème très actuel (cf. Segolène et Nicolas, qui pique à droite et à gauche de leurs electorats respectifs!) des vols de mots en politique ou comment certaines valeurs de gauche se font la malle à droite et inversement dés que les politiques les mettent dans leurs bouches.

« Les mots ne sont que des outils de différenciation. A l’instar des marques, c’est le packaging, l’emballage de tout programme », proclame François Goulard. Invité par l’école de journalisme de Sciences-Po, le secrétaire d’Etat aux Transports et à la Mer ne mâchait pas les siens. Jeudi 20 janvier, l’ancien parlementaire DL du Morbihan devait croiser le fer avec une autre fine rapière de la politique française, Jean-Marie Cambadélis, député socialiste parisien. L’objet de cette « dispute » ? Le braconnage des mots et des valeurs empruntés par la droite à la gauche, et vice-versa. Mais un accident de la circulation et l’absence consécutive du lieutenant de DSK transformeront le duel en monologue. Une occasion pour François Goulard de dresser le tableau de la chasse aux mots de la droite et du gouvernement.

Premier exemple analysé à la loupe : le leitmotiv de la présidentielle de 1995, la « fracture sociale », ramené dans sa gibecière par le chef de l’Etat. Le secrétaire d’Etat du gouvernement Raffarin voit dans ce choix sémantique un coup de maître. En rupture avec la tradition en vigueur à droite, se plaçant à la gauche de la droite, Jacques Chirac remporta sa primaire face à un Edouard Balladur classique, trop classique qui occupait un créneau à la droite de la droite. Quant à savoir si derrière ces mots volés à la gauche se cachait une véritable volonté politique ou s’il s’agissait d’une simple manœuvre politique, François Goulard est plus réservé. « Il y a eu très vite un problème dans cette stratégie… la dichotomie entre une campagne résolument ancrée à gauche et les mesures du gouvernement Juppé tournées vers la rigueur pour satisfaire les critères économiques de l’entrée dans la zone euro ». Par contre, il ne doute pas de la sincérité du président à propos de sa dernière emplette. L’intérêt que Jacques Chirac porte aux problèmes écologiques tels que la biodiversité ou le développement durable répond à une conviction profonde. Ces valeurs venues de la gauche, il a dû les imposer à son propre camp.

Autres politiciens de droite passés au crible de François Goulard, Nicolas Sarkozy et l’actuel premier ministre. Si le locataire de la rue de la Boétie tire, pour l’instant, habilement son épingle du jeu, la réussite du second est plus mitigée. Le nouveau chef de l’UMP joue de ses talents d’alchimiste et d’équilibriste. Sa rhétorique à l’hypercentre de l’échiquier politique chasse aussi bien sur les terres de la droite que de la gauche. « C’est le Yin et le Yang de la politique, sur un même thème, il couvre tout le spectre, de la gauche et la droite. Alors qu’il tient un discours sécuritaire, il dérobe à la gauche la thématique de la double peine. Il est un libérale toutefois il se fait le chantre une politique industrielle ! », plaisante Jean-François Goulard mais il ajoute malicieusement : « reste à savoir si cette excitation sémantique durera… ». En revanche, les cambriolages de substantifs de Jean-Pierre Raffarin le laissent sceptique. Depuis fin 2004, il mène une croisade contre la « vie chère ». Une reprise au vocabulaire cégétiste qui ne convainc qu’à moitié le secrétaire d’Etat. La lutte autour de ce thème est rude. Si la gauche a abandonné volontairement le thème du travail, elle fait de la résistance et contre attaque sur le plan des salaires. Obstacle supplémentaire, l’offensive lancée par la droite sur le pouvoir d’achat patine, la notion reste neutre et n’est l’apanage de personne. En marge de ce kidnapping, François Goulard relève également un glissement sémantique concernant la politique économique du gouvernement « Depuis 2 ans, la droite pratique une politique keynésienne de soutien à la demande, on baisse les impôts, on favorise la consommation, les salaires, on intervient dans l’économie. Cette tactique est révélatrice d’options politiques implicites ».

A l’image de cette tentative mi-figue, mi-raisin, François Goulard ne relève pas que des bons mots. Les hold-ups de la droite se concluent parfois par des échecs voire des aberrations. Il y a les mots limés jusqu’à la corde comme « réforme ». Pour le proche d’Alain Madelin, le premier ministre en a trop usé. Dans les faits, ce mot est devenu synonyme d’arnaque, de rigueur supplémentaire et non pas d’amélioration. Il y a aussi les mots tabou. Le mot « libéral » a fait un flop complet dans la vie politique française. « Ce concept n’est pas vendeur, le marché c’est la non action du politique. La France a une vieille tradition anti-libéral, nous n’avons jamais été un peuple de marchands comme l’Angleterre ! », sourit-il. Enfin, il y a les mots dénaturés, phénomène contre lequel François Goulard s’insurge. En ligne de mire, la vogue et dérive sémantique du mot « citoyen ». Certains hommes de droite ont adopté la terminologie de la gauche : un citoyen porteur d’une responsabilité morale afin de protéger de la chose publique. « C’est une contradiction flagrante avec l’idéologie de la droite où l’individu est premier et la société seconde. J’ai dit, stop ! », vitupère-t-il.

D’où la nécessité pour la droite, de mettre en place une cellule de veille sémantique d’autant que ces conquêtes de vocabulaire, comme les autres, ne sont jamais définitives. Les mots vont et viennent entre chaque pôle. Et de conclure sur le ton badin qui est le sien depuis le début de son intervention : « On devrait avoir à l’UMP une direction marketing de la sémantique ! »

Monday, January 17, 2005

Les anti-IVG fourbissent leurs armes

Chol/Kravetz/Muhlmann: un exercice, en temps réel, comme nous les multiplieront en 5ème année. 5 heures pour faire un papier à insérer dans une des nombreuses rubriques créees pour l'occasion (International, France, Société, Sports, Culture, Science...). Avec Cécile, car nous avions la permission de nous mettre à deux, nous avons peiné à trouver un sujet un brin original et après avoir hésité entre un sujet plus syndical, nous avons pris le contre pied des 30 ans de l'IVG. Une expérience à deux loin d'être désagréable!

Après la manifestation samedi à Paris pour la défense de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), rassemblant de 6 à 12 000 personnes, les opposants à l’avortement se préparent à défiler à leur tour dimanche 23 janvier à 14h30, place de l’Opéra. C’est le collectif d’associations « 30 ans, ça suffit ! » qui appelle à la mobilisation, autour du slogan « Des droits pour la vie ». Dans leurs rangs, Jacques Bay, correspondant du collectif à Maison Laffite (Yvelines).

Ce retraité de 64 ans défilera sous la bannière de l’association SOS Tout-Petits. Avec les autres militants du groupe, il priera à la « mémoire des fœtus assassinés » et en soutien aux femmes en détresse après leur avortement. Pour Jacques Bay, la « solidarité sociale » doit permettre d’éviter l’avortement. L’IVG n’est à ses yeux qu’un « palliatif égoïste » qui évite à la communauté de chercher les moyens de « mutualiser le malheur ».

Comme pour beaucoup de ceux qui seront présents dimanche place de l’Opéra, l’engagement de ce diplômé de Sciences Po et d’HEC, officier de réserve pendant son service militaire, est ancien. Catholique convaincu, il fait ses premières armes dans les années 80. S’il ne s’enchaînait pas aux tables d’opérations des hôpitaux où l’on pratiquait l’avortement, il participait aux prières collectives organisées dans les couloirs des cliniques jusqu’à ce que la loi Neïertz interdise cette pratique en 1993.

Au moment où l’on célèbre le trentième anniversaire de la loi Veil légalisant l’IVG, les anti-avortement ont voulu être présents sur la scène médiatique. C’est pourquoi une dizaine d’associations, parmi lesquelles le Comité Sauver l’Enfant à Naître, SOS Mamans et Choisir la vie, ont fondé courant 2004 le collectif « 30 ans, ça suffit ! ». Un moyen d’unifier un mouvement disparate.

Pour Jacques Bay, cet engagement est une question de bon sens : c’est un acte désespéré et contre nature pour une espèce de détruire sa descendance. Il qualifie l’IVG de « sorte de folie collective » qu’il compare à celle suscitée par Hitler. Les manifestants qui ont défendu ce droit samedi dernier sont pour lui les esclaves de la propagande.

L’objectif affiché par le collectif anti-IVG est de « dénonc[er] le lobby pro-avortement » et de « briser le tabou qui entoure l’avortement » en prônant des solutions alternatives comme l’instauration d’aides financières et au logement pour les mères en difficultés voire le versement d’un salaire de 2800€ par mois à chaque nouvelle mère. Mais, une obsession en filigrane : le retrait de la loi Veil. Alors que seuls l’Irlande, Malte, la Pologne et le Portugal interdisent encore l’avortement en Europe (sauf pour raisons thérapeutiques), l’ambition des anti-IVG français finalement unis est bien de revenir sur la légalisation de l’avortement.


Cécile Frandos et Constance Jamet

Friday, January 14, 2005

Il est libre Sarko...

Anna Bitton : un exercice inévitable des pages politiques, les voeux des hommes qui nous gouvernent. Comme ma première escapade au pays du Sarkozysme s'était bien terminée, je n'ai pas hésité à réitérer! avec en plus la promesse, une fois l'allocution terminée, d'un buffet alors vous pensez bien le choix était tout fait! Bien qu'écrit immédiatement après cette conférence de presse, c'est un de mes articles que je préfère. Quoique l'on puisse sur Sarko, c'est un plaisir d'écrire sur lui!
« Je vous souhaite une année 2005 passionnante qui vous permettra des commentaires pertinents et je vous promets de prendre toute ma part à l’action ». En forme, souriant et arrivé en avance de deux minutes, Nicolas Sarkozy présentait ce jeudi 13 janvier, ses vœux à la presse. Signe de ces temps nouveaux, la cérémonie n’avait pas lieu au siège du parti, rue de la Boétie, mais à la Maison de la Chimie. Au premier rang, les fidèles comme Christian Estrosi et Cécilia se pressaient . En revanche, les ministres du gouvernement brillaient par une absence significative, à l’exception d’Eric Woerth, secrétaire d’Etat à la fonction publique mais également trésorier de l’UMP. Et à ceux qui s’étonnaient de son absence de la scène médiatique depuis longues trois semaines et le voyait déjà perdu dans les limbes de l’UMP, l’ancien ministre de l’économie a opposé un vivant démenti. Loin de lui l’attention de se laisser enfermer après la cage dorée du gouvernement dans une présidence honorifique et il tient à ce que cela se sache.

Premier « arme d’expression massive », la métamorphose du parti. Sous les auspices de transparence et de démocratisation, c’est un grand chambardement qui s’annonce pour un parti marqué jusqu’à présent par une fidélité sans faille au père fondateur, Jacques Chirac. D’aucuns y verront une appropriation si ce n’est un détournement de parti.

L’heure est à l’affranchissement. L’urgence est de donner la parole aux militants afin que ceux-ci décident des orientations de l’UMP. La ligne politique du mouvement sera décidée à la fois par les élus et les adhérents, et tant pis s’il y a des dissensions entre le parti et le gouvernement. Dés le 6 mars prochain, à l’occasion du conseil national, trois questions sensibles sur l’avenir de l’Union Européenne seront soumises aux votes des adhérents. « Quelle Europe veut-on ? Quelle réponse à la constitution ? Quel statut pour la Turquie?». Et Sarkozy de faire connaître ses choix, pour une Europe puissance, pour un oui ardent à la constitution mais pour un non définitif à l’entrée de la Turquie en Europe au profit du partenariat. Autre rupture avec la tradition gaullienne et l’image d’un parti « godillot », c’est aux militants que reviendra la responsabilité d’investir les candidats à quelques élections que ce soit. La première expérience aura lieu à Paris en vue des municipales de 2008. Mais la révolution et le défi à l’autorité chiraquienne ne s’arrêtent pas là. N’hésitant pas à mettre les pieds dans le plat, Nicolas Sarkozy aborde la question interdite de la présidentielle La « logique démocratique » de l’investiture s’appliquera aussi au futur candidat à l’Elysée. « On peut être candidat en dehors d'un parti politique. L'UMP soutiendra un candidat. La question qui se pose est: comment choisira-t-elle ce candidat ? Je souhaite que ce soit par la démocratie et un vote le plus large possible.» Une menace à peine voilée au locataire de l’Elysée dont il ne mentionnera cependant pas le nom…

Pour s’affirmer, Nicolas Sarkozy affiche également sans équivoque ses désaccords de fond avec le président et le premier ministre. « Je n’ai jamais dit que si je devenais chef de l’UMP, j’abandonnerais mes convictions » rappelle-t-il. Le président de l’UMP distribue des bons et mauvais points au gouvernement. S’il se félicite du oui à la constitution européenne et de la réforme en cours des 35h, il s’oppose au oui à la Turquie, au maintien de la loi Galland ou à la promesse de baisse des impôts. Pour lui, cette dernière n’est qu’un tour de passe-passe qui masquera la hausse des prélèvements obligatoires si elle n’est pas compensée par une baisse des dépenses publiques. Il se permet même d’égratigner au passage son successeur, Hervé Gaymard, dans l’obligation de subir « que voulez qu’il dise le ministre des finances? ». Autre signe de cette volonté de se distinguer, le refus de tout tabou avec en ligne de mire une réforme de l’immigration. Le président de l’UMP n’élimine aucune piste de réflexion et laisse entrevoir une préférence pour l’instauration de quotas…

On se demandait comment Nicolas Sarkozy comptait exister…Libre de toute entrave, il est bien décidé à suivre son propre chemin même si c’est le sentier de la guerre. D’ailleurs, le président de l’Assemblée nationale et fidèle chiraquien, Jean-Louis Debré ne s’y est pas trompé. La conférence de presse à peine terminée, il déclarait «J'attendais de ses vœux qu'il rassemble les Français plutôt qu'il ne les divise, qu'il soutienne le gouvernement plutôt qu'il ne le gêne. Nicolas Sarkozy cultive ce qui nous divise plutôt que ce qui nous unit ». En tout cas l’année 2005 commence en fanfare et Nicolas est à nouveau en haut de l’affiche.

Constance Jamet
4690 signes

Wednesday, January 12, 2005

Der Untergang

Pour les germanophiles, qu'ils me pardonnent mes nombreuses fautes de grammaire et de vocabulaire, voilà quelques impressions alias exposé sur "La chute", ce controversé film allemand narrant les derniers jours puis le suicide d'Hitler dans son bunker.

Letzte Woche ist der Untergang in den französischen Kinos gekommen. Der Film, der mit einem Budget von 16 Millionen Euro einer der teuersten deutschen Filme aller Zeiten ist, ist von 4,5 millionneun Zuschauer seit September 2004 gesehen worden.


Er beschreibt die letzten 12 Tage im Leben des Adolf Hitler. 20.April 1945. Der "letzte Akt" (so auch der Titel eines thematisch vergleichbaren Films aus dem Jahr 1955) hat begonnen: Tief unter den Trümmern der alten Berliner Reichskanzlei hat sich der von Krankheit und Niederlagen gezeichnete Hitler mit seinem Anhang im so genannten "Führerbunker" eingefunden, während oben der Endkampf um Berlin entbrannt ist. Unbeeindruckt vom Vorrücken der Roten Armee gibt Hitler weiterhin seine menschenverachtenden und sinnlosen Befehle während er mit Goebbels die Giftampullen für ihre Selbstmorde vorbereitet. Der Film basiert auf dem Buch "Bis zur letzten Stunde", das die Erinnerungen von Hitlers letzter Sekretärin, Traudl Junge, aufgreift, und auf dem Best-Steller „Hitlers letzte Tagen“ des Historiker Joachim Fest.


Jedoch ist der Film nicht einstimmig angenommen. Kritiker und Intellektueller wie Gunter Grass, Wim Wenders waren sehr streng und schroff. Zum Beispiel, hat der Regisseur Wim Wenders behauptet, dass er Resident Evil (es ist der gleiche Produzent als der Untergang) vorgezogen habe. Zuerst sprangen sie die Humanisierung von Hitler an . Kann man die Intimität eines Mannen zeigen, der verantwortlich für den Tode von vierzig Millionen Leuten ? Sie warfen dem Regisseur vor, den Holocaust zu überschatten. Der Film stellt nicht die richtigen Fragen, warum hat das dritte Reich existiert? Sie bedauern, dass die Film keine Stellung bezieht. Der Film basiert auf Traudl Jungs Blick, der ganz neutral und objektiv ist. Er zeigt nicht die Reue der Sekretäre. Ein anderes Problem: der Film mischt historieschieche Wahrheit und Hollywood Inszenierung. Folglich gibt es Fehle. Vor allem mildert diese einfach Darstellung Nazi Verbrechen/ die Realität ab. Sie haben Angst dass der Film Mitleid und Verständnis für Hitler erregt


Nachdem ich den Film gesehen habe, verstehe ich nicht die Daseinberichtigung der Polemik/denke ich nicht, dass diese Polemik rechtgefertigt ist. Was die vermutete Humanisierung von Hitler betrifft, habe ich kein Mitlied für ihn gefühlt. Er ist sicher sehr höflich mit seiner Sekretärin, kindisch mit seiner Hündin, Blondi und er mag gern Schokolade und Makkaroni aber diese harmlosen Szenen des Alltagslebens betonen Hitlers Grausamkeit und Missachtung des Lebens. Man soll nicht glauben, dass der Regisseur gegenüber Hitler nachsichtig sein. Seine Hitlers Darstellung ist gleichgewichtig. Der Film geizt nicht mit Hitlers Wahnsinn und Maßlosigkeit. Im Gegenteil zu den Behauptungen der Presse stößt Bruno Ganz als Hitler auf. Wie ist es möglich, den Diktator zu schätzen, wenn er sagt: „Wenn der Krieg verloren geht, ist es vollkommen egal, wenn das Volk mit untergeht. ich könnte darüber noch keine träne weinen, denn es hätte nichts anderes verdient“.

Später verbreitet Goebbels diese Vorwürfe: „Das Volk hat dieses Schicksal selbst gewählt. Jetzt wird ihnen das Hälschen durchgeschnitten“. Ich war nicht dieser Wörter bewusst und es war ein Großes Schock. Es zeigt die Unmenschlichkeit des Führers. Das Opfer und Leiden der deutschen Soldaten und Bevölkerung ist sinnlos. Hitler ist nicht nur ein blutrünstiger Monster oder eine Verkörperung des Böses sondern ein gewöhnlicher Mensch und diese Wahrheit ist noch viel härter zu ertragen. In jeden von uns kann ein Tyrann schlummern. Schnell fühlt der Zuschauer unwohl. Der Mann, der Deutschland regiert, hat den Realitätssinn völlig verloren. Der Führer ist ein kranker und geschwächter Mann, der nicht mehr fähig ist, das Zittern seiner Hand zu kontrollieren. Er glaubt selbst gar nicht mehr an den Endsieg, aber er labert über Treue und Verrat. Es könnte Mitgefühl erregen aber der Film kennt keinen Leerlauf und sinkt in dem Absurd und Abscheuschlimmsten. In gespenstischen Generalstabsbesprechungen werden imaginäre Armeen dirigiert, die Berlin vor den Sowjetischen retten sollten. In einer anderen Szene vertraut Hitler einem Adjutant seinen Traum an. Deutschland sollte in Rumänien einfallen, wenn es den Krieg gewonnen hätte. Für Hitler erklärt der Mangel an Ölreserve die Umkehrung der Geschicke des dritten Reichs.

Der Umfang der Unnachgiebigkeit von Hitler ist enthüllt wenn er seinen Schwager erschießt obwohl es klar war, dass der Krieg verloren war. Er bleibt taub für Eva Brauns Fürbitte. Jedoch ist der Gipfel des Missbehagens erreicht mit der Vorbereitung der Selbstmord der Goebbels Familie. Der Zuschauer muss beobachten Magda Goebbels, ihren Kindern einem nach dem anderen einen Schlaftrank zu geben und später die Giftampullen in ihre Munde zu brechen. Und als ob nichts stattgefunden hätte, begann sie Karte zu spielen. Was die Polemik betrifft war es mir egal, dass Hitlers Tod nicht auf der Leinwand gezeigt ist. Wir sehen seine Leiche und eine Nahaufnahme seinem blutverschmierten und es ist genug. In der Tat, vor seinem Ableben, sieht man zwei Mitglieder der Hitlers Jugend und einen Offizier eine Kugel in den Kopf zu abschießen. Eine andere Kühnheit des Regisseurs ist der schwarze Humor. In einer Szene fragt die Sekretärin, ob sie sein Testament notieren kann. Er bekommt die folgende Antwort „Tut mir Leid, ich tippe gerade das Testament des Führers“. Oder als Hitler Eva Braun heiratet, fragt der Einwohnermeldeamtbeamter Hitler, ob er von arischer Abstammung ist. Das Thema des Antisemitismus war schlicht und ergreifend in den Bunkertagen nur soweit ein Thema als Hitler seinen Hass öfters an den Juden fest machte. Am Anfang und am Ende ergreift die richtige Traudl Jung das Wort. Sie vertraut daran, dass sie nicht Hitler gefolgt hätte, wenn sie des jüdischen Völkermords bewusst wäre. Warum das Thema also größer bringen als es im Bunker an Bedeutung ausmachte? Schließlich ist das zentrale Thema der Untergang des dritten Reichs und nicht die Endlösung.


Jedoch bin ich mehr zurückhaltend dem Mischen von Geschichte und Fiktion gegenüber. Im Gegensatz zu Otto Gunsch, dem einzigen lebenden Zeuge des Bunkers, verurteile ich nicht die Orgieszenen des Films wie Eva Braun, die auf einem Tisch tanzt oder die Offiziere, die seinen Kummer und seine Angst im Champagner ertränken. Es ist nicht realistisch aber zieht ein interessantes Vergleich zwischen dem dritten Reich und Hitler und dem römischen Reich und dem verrückten Kaiser Neron. Wie Neron plant Hitler die ganze Hauptstadt zu zerstören. In einer Szene sieht man Hitler und Albert Speer vor einem Berlin maßstäblichen Modell und Hitler enthüllt, dass er einen neuen Berlin aus der Trümmern schaffen will. Für mich ist es eine sehr starke Metapher wenn auch ich dessen bewusst bin, dass ein bisschen Klischee ist des Untergangs Dagegen werde ich nicht von der Darstellung der Nebenrollen. Manchmal waren sie zu karikaturistisch wie der Doktor, der sehr sympathisch erscheint. Er kümmert sich um immer um die Verletzen und er ist der einzige, sich Sorgen über die Lebensbedingungen der Bevölkerung aus Berlin macht. Er gibt nicht der Hysterie des Selbstmords nach, er will leben. In einem Interview erklärt Bruno Ganz, dass er ein Problem mit dieser Figur hatte. Seiner Meinung nach symbolisierte er den Mythos des „guten“ Nazi. Seine Reflexion hat mich gestört. Ähnlich mag ich nicht das Ende des Filmes.


Geendet hat "Der Untergang" aus der Sicht zweier Unbeteiligter: Der Hitler-Sekretärin Traudl Junge und eines blutjungen Hitler-Jungen, Peter. Beiden gelingt zuletzt die Flucht aus Berlin. Sie entkommt mit Peter durch die Reihen der Roten Armee spazierend dem Desaster. Sie fliehen mit einem Fahrrad vor der neuen Gefahr. Eine unrealistische Art Happy End, die den Film verdirbt.


Schließlich, was die kollektive Verantwortung des deutschen Volkes angeht, glaube ich nicht wie der Schriftsteller Gunther Grass, dass der Film den Deutschen die Absolution erteilt. Der Film geht nicht nur um Victimisierung. Obwohl man sieht, dass die Bevölkerung unter den Bombardierungen leitet, zeigt der Film auch, dass Hitlers Macht auf einer populären Unterstutzung basiert war. Es gibt noch viele Leuten, die bereit sind, für den Führer zu sterben : Mitglieder der Hitler-Junge, Soldaten, bayerische Miliz. Und ich verstehe gar nicht Grass Reaktion. Er hat auch das Problem der Victimisierung der Deutschen behandelt. In der Tat, passt der Unteergang in einer neuen kulturellen Tendenz. Es gibt eine Entwicklung des Schuldgefühls. Der zweite Weltkrieg ist nicht mehr ein Tabu. Die Deutschen waren verantwortlich wie auch die Opfer des dritten Reich. Während vor einigen Jahren Bücher sich für die Opfer der Nazi Verfolgungen interessieren, werden viele Bücher jetzt über die deutschen Opfer und Leiden veröffentlicht werden.

Vor zwei Jahren war Gunther Grass ein Wegbereiter. In „Im Krebsgang“ erzählt er der Untergang von dem Wilhelm Gunslof, die die größte maritime Katastrophe von aller Zeiten. An Bord des Boots, 11.000 deutsche Flüchtlinge aber im Februar 1945 torpedieren die Russen den Schiff. Während er stark Nazismus und die blinde Begeisterung der Deutsche für Hitler verurteilt, behauptet er, dass die Deutschen nicht die einzigen Blut auf den Händen zu haben. Russen waren so wie grausam und unerbittlich. Andere Best-Steller haben über Berlins Bombardierungen und über den gezwungenen Exodus aus Ostpreußen gefolgt. Die Deutschen betrachten seine Vergangenheit mit einem neuen Blick. Sie haben keine Angst, auf sein Land stolz zu sein. Das Phänomen gilt auch für Musik und Cinema. Letzter Summer war der Techno Gesang „Wir sind wir“ von Paul van Dick ein Hit. Der Liedtext verratet diesen Kulturstolz „Auferstanden aus Ruinen dachten wir, wir hätten einen Traum vollbracht/ 40 Jahre zogen wir an einem Strang, aus Aschen haben wir Gold gemacht/ etc“. in einem Videoclip spaziert der Singer vorbei an zertrümmerten Häusern und einem Kriegsheimkehren, zwischendurch sieht man Schnitte vom Wunder von Bern, dem WM Finale von 1954. und in eugenen Monaten kommt ein Film über die deutsche Widerstandskämpferin, Sophie Scholl, ins Kino.

Anne Nivat, une femme libre sur les sentiers de la presse (ou de la guerre)

Catherine Vincent : Après Philippe Labro et Alain Genestar, ce fut Anna Nivat, une journaliste indépendante amoureuse de la Tchéchénie qui eut les honneurs de cet exercice portrait-compte rendu que je ne maitrisai jamais vraiment. Ce qui sauve ce papier là, victime d'un baclage nocturne, c'est la relective attentive de DJ. Par contre, Sarah a fait de cette session du jeudi un chef d'oeuvre, d'hommage qu'elle le conserve secrètement!
« Le jeu de la vie m’amuse, mais dans le grand reportage on ne joue pas ». Ainsi parle Anne Nivat, journaliste free lance et fière de l’être. On a vu un peu partout la signature de cette aventurière de l’information qui a « couvert » - excusez du peu – les guerres d’Afghanistan, de Tchétchénie et d’Irak. Sur le terrain.

Ce qu’elle aime ? Le journalisme tel qu’il devrait être. Ce qu’elle déteste ? Le journalisme tel qu’il est. Le formatage imposé par les chaînes d’information en continu, à commencer par CNN, « le robinet à infos ». Mais aussi bien le bavardage « à la française ». A l’en croire, la presse hexagonale a la maladie d’éditorialiser. « Mes papiers », dit-elle, « je les donne en vrac, sans commentaire. Je n’impose aucune vérité à mes lecteurs. Ils sont assez grands pour se faire eux-mêmes une opinion ».

C’est pour aller à l’authentique, au vrai et pour échapper au parisianisme des salles de rédaction qu’en septembre 1999 Anne Nivat part pour la Tchétchénie, un mois avant le début de la seconde guerre russo-tchétchène. Elle a l’intuition que quelque chose d’important se prépare là-bas. « Je voulais faire partager autre chose à mes lecteurs. Sur place, je pouvais obtenir des informations différentes de celles que les Russes voulaient bien laisser filtrer. Etre là où les journalistes ne sont pas. Seule, loin de « l’effet de meute » qu’entraîne infailliblement l’afflux des reporters, je pouvais nouer un vrai contact avec la population ». Son travail rassemblé dans le livre, Chiennes de guerre
[1], sera récompensé en septembre 2000 par le prix Albert-Londres.

A contre-pied de certains confrères, Anne Nivat ne se met pas en avant. « Il faut avoir l’humilité d’écouter. L’intérêt de l’interview est dans les propos de l’interviewé. Il faut établir avec l’autre une relation de confiance ». Pour y parvenir, elle vivra pendant toute une année sous le toit d’une famille tchétchène et ira, pour se fondre dans le paysage, jusqu’à porter le voile. « Je respectais leurs traditions, j’ai vécu avec eux sous les bombardements. Nous étions dans la même galère ».

A la clé une profonde complicité avec le peuple tchétchène: « ils ont autant appris sur moi que j’ai appris d’eux ». Cela lui vaudra d’être arrêtée quelques jours par les services spéciaux russes et accusée d’espionnage. Du coup, certains lui reprochent une prise de risques inconsidérée. Elle s’en défend : « Le danger n’a un sens qu’autant qu’il en vaut la peine. Mon seul objectif, en tant que journaliste, est de pouvoir témoigner et apporter ma version des événements. Ne serait-ce que pour cette raison, je tiens à revenir saine et sauve ».

La volonté d’indépendance d’Anne Nivat a un prix – outre le prix Albert-Londres- dont elle est parfaitement consciente. « Je sais comment fonctionne le système médiatique et j’en suis sortie. Etre seule, est ardu mais je choisis moi même l’angle de mes papiers, que je vends à qui est intéressé». Aujourd’hui installée en Russie pour préserver sa « vision décalée », Anne Nivat a renoncé à écrire sur la Tchétchénie. « Cette guerre-là n’est plus à la mode pour les media ». Et de fustiger leur conformisme et leur passivité qui ne laissent que trop peu de place dans leurs colonnes à l’actualité internationale. Pour autant, elle ne baisse pas les bras. « Si j’en avais le temps et les moyens », dit-elle, « j’irais bien passer six mois au Pakistan pour enquêter sur les talibans et le gigantesque trafic d’armes qui se fait là-bas ». A bon entendeur…

[1] Ed. fayard, 2000, 295 pages, 18.05€

Tuesday, January 11, 2005

The new power behind the throne

Ultime de mes travaux chez joe mais pour une fois un de reflexion et de qualité tant le sujet m'a paru difficile à cerner et le concept de "spin doctor" difficile à cerner... Bref pour tout ceux qui sont intéréssés par l'évolution récente et superficielle de la politique, peut-être y trouverez-vous un début de réponse...

The eighties had seen the triumph of the advertising executive as the best friend of politicians. He was seen as an indispensable ingredient to victory. In France, Jacques Seguela, who was in charge of François Mitterand’s campaigns, is a case in point. The nineties have been characterised by the advent and the rise of a new kind of media adviser: spin-doctors. As politicians have come to realize that they live and die by the media, they have understood that they need not only to have a good image, but also to shape the agenda of the media, to create the news. And spin-doctors are at the core of this political news management.

A basic way to control journalists is to generate a publicity stunt. The PR manufactured pseudo-events will favourably impress the audience and make the headlines whereas it is all put on. The more entertaining the “scoop” is, the better it is, for it will draw viewers. Consequently it will be hard for journalists to resist the temptation to publish it, turning newspapers into nothing more than publicity sheets. Following the election in 1997, word from Labour at the British channel ITN was that Cherie Blair was giving parties for disadvantaged children in the Rose Garden of Number 10. It was decided to anchor that evening's 5:40 news from the garden. The broadcast was quite successful and Labour went up in the polls. But it was later revealed that these parties were no new thing - Mrs Major had been doing it for years!.

Spin-doctors can resort to “leaks” to gain the attention of journalists. Media are fond of gossip, of Cabinet rivalry stories that are sometimes depicted to them as “exclusive”. They are likely to publish the allegations without a second-thought. In other words, why is this piece of news disclosed to them? What is the hidden agenda behind it? For example, in October 2003, a leak from the White House revealed that the wife of the former Diplomat Joseph Wilson was a CIA agent under cover. But this leak was all but fortuitous and was probably orchestrated by Karl Rove - President Bush’s adviser- himself. As a matter of fact, Wilson became Bush’s pet hate when he accused the Bush administration of manipulating US intelligence in order to exaggerate Iraq’s threat. This leak was a means for the Bush camp to discredit an opponent. It was not a treat to the press, which helped the President to remain “credible”.

To light a backfire is another way of influencing reporters. It’s a classic spinner's tactic to distract the press from a story that could damage their client’s reputation. It was likely to be the case in the David Kelly affair. To shield Tony Blair from the consequences of his “sexed-up” report on WMD, his famous spin-doctor Alistair Campbell opened fire on the BBC, its reporter Andrew Gilligan and his mysterious mole. It worked (even if Campbell was forced to resign): after Kelly’s suicide, all the blame was put on the BBC and Blair stayed in power. Another example of this strategy was the notorious e-mail of Jo Moore in 2001, another government spinner, “It’s now a very good day (September 11th) to get out anything we want to bury.”

Finally there is also a more insidious means of manipulating journalists. Control can be achieved through the use of a specific language –often based on euphemisms- by spin-doctors. During the Gulf war and with less success during the Kosovo war (dissenting voices were numerous, especially at the BBC), journalists took up the rhetoric used by the Allied Forces and spoke of “clear and precise weapons”, “humanitarian war”. They helped to popularize the concept of a “righteous war” with no casualties, thus increasing the popular support for government, although the continuous bombings had claimed 200.000 Iraqi lives.


However the spin-doctors’ star might be fading, journalists are becoming extremely wary and critical of the way they are treated by communication officials. And the spin-doctor may soon become synonymous with “Rasputin”.

Tuesday, January 04, 2005

Salle Gaveau : concert de louanges pour Nicolas Sarkozy

Anna Bitton : sans contexte une des meilleurs professeurs du 117! Jeune journaliste de 25 ans sortie de Sciences-po alors que nous y entrions, elle est adorable, extrèmement dynamique et pédagogue sans compter qu'avec mal on peut vraiment aller sur le terrain et s'incruster dans les meetings, les voeux à la presse etc...et tous les petits fours qui vont avec! Anna parle très vite, s'est fait dans le temps draguer par PPDA, aime envoyer des textos aux hommes politiques, les inviter pour nous à l'école, nous narrer l'ambiance de Marianne où elle travaille en tant que spécialiste de la droite et nous permet de refaire nos papiers quand ils sont trop mauvais! Le génie en bref!
C'est grâce à elle que j'ai pu attraper le virus de la "sarkozite" aigue :) et pondre un ppier dont j'étais plutôt satisfaîte avant de le réecrire pour en tirer le meilleur de lui-même^^
C’était à qui l’approcherait le plus, c’était même à qui le toucherait. Ils étaient plus de 1000 samedi 18 décembre 2004 à à s’entasser dans la salle Gaveau et avoir répondu présent à l’invitation de Nicolas Sarkozy d’accueillir en personne les nouveaux militants de l’UMP. Dans une ambiance qui n’était pas sans rappeler un concert de rock, les adhérents se pressaient autour de l’estrade attendant avec ferveur l’arrivée de leur président. Et à nouveau chef, nouveaux locaux. Pour faire face à cette affluence et donner à Nicolas Sarkozy un cadre à la hauteur de ses dons de « showman », la direction de l’UMP avait renoncé à organiser la réunion au siège du parti, 55 rue de la Boétie, trop petit au profit d’un lieu de meeting moins conventionnel : la salle Gaveau, salle de spectacles et de concerts. Pari réussi, malgré 30 minutes de retard, leur idole, Nicolas Sarkozy, monte sur scène sous une salve d’applaudissements et d’ovations. Cet enthousiasme signifie-t-il une adhésion sans faille à la personne et aux projets du nouveau président de l’UMP ?

Il y a les inconditionnels de Sarko. « Je me suis encartée pour motiver Nicolas, il faut qu’il se présente à la prochaine présidentielle. Chirac est vieux, il a lâché trop de lest. Je réprouve sa position sur la Turquie et la fiscalité, il nous faut quelqu’un de jeune et battant » claironne Charlotte élégante dans son manteau de fourrure. Malgré ces 80 ans, cette ancienne condisciple de la sœur de Valery Giscard d’Estaing n’a pas hésité à faire le déplacement. Preuve des passions et de l’enthousiasme qu’il soulève, Nicolas Sarkozy ne se contente pas de rassembler les vieux, il motive également des désertions dans le camp adverse comme Gérard. Ce strasbourgeois de gauche depuis toujours s’est décidé à rejoindre l’UMP, pour son président, au lendemain du sacre du Bourget . « J’ai une grande admiration pour Nicolas Sarkozy, c’est un homme courageux, brillant et déterminé. En 2007, je le soutiendrai. » Et si d’aventure Chirac se représentait ? « Je voterai uniquement pour Sarkozy et il ne sera jamais question pour moi de voter Jacques Chirac ! ». Gérard n’est pas le seul à ne plus vouloir entendre parler de Jacques Chirac, ils sont très nombreux à l’avoir enterré. Parmi eux, Jean-Pierre, il ne mâche pas se mots contre l’actuel président de la République et du haut de son mètre 80 profère même des menaces « En adhérant, j’ai indiqué que je déchirerais ma carte si on me faisait voter Chirac. Il doit y en avoir beaucoup d’autres comme moi à être très, très hostile à la politique menée par le président de la République. S’il y avait des primaires au sein de l’UMP, je suis persuadé que Chirac ne ferait pas un pli et dégagerait ! ».

Le Président et père fondateur à la retraite ? Nicolas Sarkozy président ? Président oui, mais pas forcément en 2007. Quelques militants, plus rares, se montrent soucieux du respect des formes, de la légitimité du chef de l’Etat. Ils ne veulent pas renier Jacques Chirac. Même si leur passion est émoussée, ils respectent le chef, deux fois porté à l’Elysée par les Français et désirent sauvegarder l’unité du mouvement. « J’ai adhéré pour voir Nicolas président mais je ne suis pas opposée à ce que Chirac se représente une 3ème fois. Je suis avant tout de droite et parfaitement prête à attendre, ce n’est pas la guerre des clans. Nicolas est jeune, il peut passer son tour » affirme Maria, ancienne militante du RPR dans les années 80. A coté d’elle, Auguste chauffeur de taxi, lui aussi ex-RPR, acquiesce « Nicolas Sarkozy m’a poussé à entrer à l’UMP mais il est encore trop tôt pour se prononcer pour 2007. Je serai tout aussi content si Chirac briguait un autre mandat, Sarko a tout son temps »

Cependant, lorsqu’on gratte le vernis de cette communion unanime, c’est plus le charisme que le programme, la personne que le projet qui emporte les suffrages. Le charme de Sarko ? son incarnation de la jeunesse et de la relève. Reviennent régulièrement dans la bouche des militants les mots « dynamisme, changement, volontarisme » mais lorsqu’il est question d’idées, les encartés sont moins diserts. Si la position de Nicolas Sarkozy sur la question turque suscite les acclamations, les nouveaux militants reconnaissent qu’ils ne savent pas grand chose de ce que sont les propositions du patron de l’UMP. Ils paraissent peu s’en soucier, à l’image des époux retraités Praut de Saône et Loire qui se bornent à répondre « Oh bah ça alors ». Au delà du cœur des militants qui lui est acquis, Nicolas Sarkozy doit maintenant s’atteler à gagner leur raison. D’ici 2007, il y a encore du chemin à parcourir du 55 rue de la Boétie au 55 rue Faubourg Saint-Honoré.

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